De nouveaux articles seront introduits dans la législation du travail actuellement en cours d'élaboration et permettront de mettre fin à une exploitation éhontée des femmes et des enfants. La lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, le travail au noir et le travail des enfants figurent parmi les articles introduits dans le nouveau code du travail qui sera promulgué au courant de cette année, a annoncé, hier, Tayeb Louh, ministre du Travail et de la Sécurité sociale, en marge de la réunion tenue avec l'association des femmes chefs d'entreprises (SEVE), ajoutant que le nouveau code renfermera plus de 600 articles. Outre les nouveaux articles, a ajouté le ministre, certaines dispositions législatives existant déjà ont été complétées se rapportant au monde du travail, mais qui souffraient, selon lui, de certains vides. Pour lui, le nouveau code vise à «moderniser les dispositions législatives relatives au monde du travail, en les intégrant dans le cadre d'un code unifié et réglementé conformément aux législations internationales tout en les adaptant à la législation nationale». Concernant les nouvelles réformes entamées dans le secteur, M. Louh a indiqué qu'elles concerneront plusieurs domaines s'inscrivant dans le cadre de l'action du gouvernement visant la mise en œuvre du pacte national économique et social. Le lancement de la carte magnétique à partir du mois d'avril prochain permettra, selon lui, de «rationaliser la gestion et d'économiser le temps et les moyens en matière de sécurité sociale». La nouvelle année connaîtra également l'installation des structures de la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnas), relatives au recouvrement des cotisations, a-t-il dit, ajoutant que son département procédera, à partir de mai prochain, au lancement de l'opération d'actualisation du système de tarification de l'activité médicale. Abordant la loi relative à la promotion de l'emploi, adoptée en 2006 par le Parlement, il a souligné qu'un décret exécutif relatif à l'allégement du taux de cotisation au profit des entreprises participant à la création d'emplois sera promulgué incessamment. Pour sa part, Salah Djenouhat, représentant de l'Ugta, a souligné l'importance de la production nationale dans la création de l'emploi, précisant, dans ce cadre, que «37 % des médicaments produits par le groupe Saïdal assurent 5 000 emplois tandis que les 63 % de médicaments importés n'assurent que 1 000 emplois, des surveillants de dépôts, pour la plupart.