Constat n Le nombre des enfants exerçant une activité professionnelle en Algérie reste insignifiant, comparativement à certains pays. Il se limite le plus souvent aux entreprises familiales, selon les pouvoirs publics. Parmi les 13 999 infractions relevées dans le bilan de l'activité de l'inspection du travail pour l'exercice 2005, seuls cinq portent sur le non-respect de l'âge minimum légal à l'emploi, fixé par la législation algérienne à 16 ans, soit 0,085 % du total des infractions contre 0,42 % en 2004. Cependant, il a été établi qu'en 2002 parmi les 5 847 entreprises contrôlées employant 16 895 personnes, l'inspection a souligné l'existence de 95 enfants travailleurs en-deçà de l'âge légal, soit 0,56 % des employés. Ces données confirment, selon le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, intervenant à l'occasion de la Journée mondiale contre le travail des enfants, que ce phénomène «est de faible envergure et limité aux secteurs agricole et commercial, notamment à caractère familial». «Aucune des infractions relevées en Algérie n'a fait l'objet de dénonciation dans les conventions internationales portant protection de l'enfant», a précisé le ministre. M. Louh compte, dans le sillage du dispositif de protection de l'enfant, proposer au gouvernement un projet de loi qui renforcera la protection de ses droits à travers de nouvelles mesures coercitives et la création de nouvelles institutions spécialisées. D'ailleurs, les dispositions relatives au non-respect de l'âge minimum légal de travail seront révisées et seront plus sévères dans le nouveau code du travail, dira-t-il. Le ministre évoquera par la même occasion la commission intersectorielle de prévention et de lutte contre le travail des enfants installée en 2003. Celle-ci est chargée de coordonner l'intervention des différents départements ministériels dans le cadre d'un plan d'action national car, selon lui, ce phénomène «requiert une action collective permanente». La scolarisation obligatoire des enfants jusqu'à 16 ans et l'âge minimum de travail dans la législation algérienne ont sensiblement contribué, explique le ministre, «à mettre un terme au travail des enfants et à relever le taux de scolarisation». A retenir, par ailleurs, que, dans son rapport de 2006, l'Organisation internationale du travail, par la ratification des deux conventions relatives aux pires formes de travail des enfants et l'âge minimum de travail, a concouru à faire reculer le nombre d'enfants travailleurs dans le monde de 11 % ce qui constitue «un développement sensible et un facteur permettant l'éradication du travail des enfants dans le monde», a souligné le représentant du Bureau international du travail en Algérie Hocine Sadek Belhadj.