Projet n Plusieurs associations, des administrations publiques et des ONG ont élaboré un plan d'action pour sortir cette région de l'anonymat et de la pauvreté. Un projet d'appui aux communautés de base pour le développement durable dans la région du Chenoua vient d'être lancé dans la wilaya de Tipasa en collaboration avec le mouvement associatif local et les ministères de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, de l'Agriculture et de l'Education. Ce projet, financé par une ONG italienne – dont l'objectif est de renforcer les interventions en matière de lutte contre la pauvreté rurale et la dégradation de l'environnement dans la région du Chenoua à travers la réalisation d'une expérience de développement local durable –, est mené par l'association des Amis du Mont Chenoua (AAMC) et l'Association Réflexion, Echanges et Actions pour l'Environnement et le Développement (AREA/ED). Les bénéficiaires de ce projet qui s'étalera sur trois ans, sont les associations et groupements féminins, les élus et cadres des services techniques de l'Etat, les écoles de la zone d'intervention, ainsi que le mouvement associatif local qui bénéficieront d'une expérience de gestion rationnelle des ressources naturelles à même d'améliorer leurs conditions de vie et de réhabiliter des écosystèmes montagnards et ce, à travers le travail en réseau. Les animateurs du projet procéderont, durant ce temps, à un diagnostic sur la dégradation des forêts du Mont Chenoua, au lancement, avec les acteurs de la zone touchée, des actions d'aménagement anti-érosives dans le domaine agricole, l'introduction de nouveaux procédés de chauffage-cuisson comme ils mèneront des actions d'éducation à l'environnement pour la préservation des écosystèmes de montagne et ce, en direction de tous les groupes ciblés. Les autres actions en préparation, concernent différents aspects dont la réhabilitation et le développement de l'élevage de la chèvre et la production de fromage, l'apiculture, l'arboriculture fruitière, le développement de l'artisanat local et du tourisme rural ainsi que la mise en place d'un organe territorial de planification pour aboutir à la réalisation d'un plan de développement durable des zones de montagnes pour servir de modèles à d'autres régions du pays. La région du Chenoua, qui fait déjà l'objet d'un projet de protection et de mise en valeur dans le cadre de la «zone protégée de l'anse de Kouali» qui s'étend du Mausolée royal de Maurétanie au Chenoua. Ce projet qui est mené sous la direction du Commissariat national du littoral (CNL) avec la collaboration du Conservatoire du littoral français (CLF), concerne trois communes à savoir Tipasa, Nador et Cherchell. L'attraction de cette région doit beaucoup au contraste mer bleue et vert du Mont Chenoua qui culmine à 905 mètres et s'étend sur une superficie de 14 000 hectares. L'espace forestier du Chenoua abrite une végétation constituée essentiellement d'espèces florales méditerranéennes où dominent le pin d'Alep, le thuya, l'olivier, le myrte, les lentisques et autres lavandes et plantes odoriférantes.