Le récit de Gilgamesh, relatif au déluge, est si proche de ceux de l'Ancien Testament et du Coran que l'on se demande s'il ne reprend pas l'histoire de Noé. Il suffit d'enlever les références aux divinités et de changer certains détails pour retrouver l'histoire du prophète monothéiste. Il faut penser que celle-ci était connue des peuples anciens. Il n'est pas exclu, par ailleurs, que ces peuples aient pratiqué le monothéisme. Ils étaient des adeptes de la religion de Noé avant de retomber dans l'idolâtrie. La mythologie grecque garde aussi le souvenir d'un déluge qui a détruit l'humanité. Selon la légende, le roi de Thessalie, Deucalion, et sa femme, Pyrrha, étaient des souverains justes, mais leur peuple était corrompu. Les dieux décident de le punir, en les faisant périr dans un déluge. Tous les hommes meurent à l'exception du couple royal. Pour repeupler la terre, l'oracle de Delphes lui ordonne de se couvrir la tête et de marcher en jetant des pierres. Les pierres jetées par Deucalion se transforment en hommes et celles de Pyrrha deviennent des femmes. Chez les Aztèques, le héros s'appelle Tapi et vit parmi un peuple d'incrédules. Il est averti de l'imminence du déluge par une voix étrange qui lui ordonne de construire un bateau, d'embarquer sa femme et un couple de chaque animal vivant. Bientôt la vallée est inondée et tous les êtres furent anéantis, à l'exception du couple et des animaux qu'ils avaient recueillis dans l'embarcation. A la fin, Tapi libère les animaux qui se dispersent aux quatre coins de la terre. Lui même et sa femme repeuplent la terre d'une nouvelle humanité.