Danger n Plus tôt le sujet s'adonne au tabac plus difficile sera l'arrêt. Ce qui rend la tâche difficile c'est que l'enfance est la phase de croissance qui rend le cerveau plus réceptif et sensible aux effets extérieurs néfastes notamment le tabac et les stupéfiants. La salle Harcha-Hassan a abrité, hier après-midi, une rencontre de sensibilisation aux dangers du tabac, caractérisée par la distribution de prix aux lauréats du concours sur le sujet, avec la participation de six collèges d'Alger et de Tizi Ouzou. Cette rencontre organisée par l'association d'aide aux malades démunis Adam s'inscrit dans le cadre de l'initiative «classes sans tabac», qui est un programme de sensibilisation qui s'adresse aux 12-15 ans et qui vise l'éradication du phénomène du tabagisme précoce chez les enfants. Ce programme revêt, selon le président de l'association, Salah-Eddine Bendib, «une grande importance sachant que le tiers des cancers en Algérie est dû au tabac». Pour faire face à ce fléau qui menace la santé publique et qui cause la mort de millions de personnes dans le monde, l'association a décidé de s'adresser aux jeunes enfants pour «créer une culture de sensibilisation et de dissuasion de cette pratique néfaste», a indiqué le président de cette association. Le Pr Farida Iskander, chef de service des urgences des maladies respiratoires au CHU de Beni Messous, a souligné que le danger du tabac chez l'enfant est plus grand que chez l'adulte, précisant que «plus tôt le sujet s'adonne au tabac plus difficile sera l'arrêt». Ce qui rend la tâche difficile, a ajouté la même responsable, c'est que l'enfance est la phase de croissance qui rend le cerveau plus réceptif et sensible aux effets extérieurs néfastes notamment le tabac et les stupéfiants». Le phénomène du tabagisme chez les enfants a triplé durant les trente dernières années chez les 11-16 ans, passant de «7,7% en 1978 à 24% en 2007». Le programme»classes sans tabac» que l'Algérie a mené à l'image de beaucoup de pays européens s'appuie, a-t-elle dit, sur trois axes essentiels à savoir amener les enfants à s'engager par écrit à ne pas fumer durant toute l'année scolaire et les encourager à préparer des rapports mensuels sur tout ce qui a trait au tabagisme. Cette stratégie de prévention comprend également la création de quatre ateliers dont l'objectif est de «développer l'autocritique chez l'élève en lui permettant d'exprimer son opinion et de l'inciter à avouer toutes les pressions qui le poussent à fumer afin qu'il puisse dire en toute conscience : non au tabac».