Résumé de la 76e partie n La femme qui vit en ermite dans la montagne, a appris à prier. Mais aussitôt son enseignant parti, elle oublie tout… Après avoir désespéré, la pauvre femme s'emporte contre l'étranger qui prétendait lui enseignait la bonne façon de prier. — Mon Dieu, mon Dieu, gémit-elle, pourquoi cet homme est-il venu ? J'étais paisible et j'adorais mon Créateur, le cœur plein de foi, et voilà qu'il surgit et qu'il me dit que ma façon de prier n'est pas la bonne ! Il m'a appris sa façon, mais je l'ai oubliée ! Elle n'a pas l'habitude de lancer des imprécations contre les gens, mais cet homme lui a fait trop de mal pour qu'elle se taise. — Ô mon Dieu, cet homme m'a embrouillé l'esprit, embrouille sa route ! Fasse qu'il ne trouve pas son chemin ! Fasse qu'il reste prisonnier de la montagne jusqu'à ce que je retrouve ma prière ! Elle ne savait pas que Dieu allait écouter sa prière et, une fois de plus, récompenser les intentions pures, la niya. A ce moment-là, l'étranger qui s'apprête à quitter la montagne, se met à tourner en rond. Il lui semble que l'espace s'est enfermé autour de lui et qu'il n'arrive pas à trouver son chemin ! Il tourne ainsi toute la journée, passant et repassant inlassablement par les mêmes lieux. — je me suis perdu ! Il recommence une énième fois, sans succès. Alors, il décide de retourner auprès de la vieille femme de la montagne. — Elle doit bien connaître la région, elle saura me guider. Il retourne auprès de la femme qu'il trouve en train de pleurer. — Qu'as-tu ? lui demande-t-il, étonné. Elle lève vers lui, une face éplorée. — c'est ta faute ! Il la regarde, surpris. — quoi ! Que t'ai-je fait ! — tu m'as appris à prier. — oui, je croyais avoir bien fait ! — J'ai oublié ta prière et j'ai oublié ma formule ! Alors, je t'en veux de m'avoir embrouillée ! L'homme a aussitôt un soupçon : — ne m'aurais-tu pas lancé une malédiction ? — Oui. J'ai demandé à Dieu d'embrouiller ta route comme tu as embrouillé mon esprit ! — Pardonne-moi ! dit l'homme, je croyais bien faire ! — Je te pardonne, dit-elle, mais rappelle-moi ta prière ! — non, je vais te rappeler ta formule ! Tu la disais d'un cœur pur, elle est aussi valable que ma prière, puisque Dieu répond à tes invocations : invocations. ô sainte femme, qu'importent les formules puisque, pour Dieu, seules la foi et la sincérité comptent ! Il lui rappelle la formule et elle retourne à sa prière. Et l'homme retrouve son chemin et part, convaincu de la sainteté de la femme (à suivre...)