Résumé de la 3e partie n Le père, ayant émigré loin de la vallée du M'zab, ne donne plus signe de vie. Sa femme et sa fille vivent dans la misère. Une année passe encore. La fillette interroge de nouveau sa mère. — Mère, pourquoi père ne revient-il pas ? — Il travaille, ma fille, il gagne de l'argent ! — Beaucoup sont partis, comme lui, mais ils donnent des nouvelles à leurs proches, ils ne les laissent pas dans l'inquiétude ! — Ton père est trop occupé à travailler, ma fille, mais je suis sûre qu'il pense à nous... — comment le savoir ? — C'est pour nous qu'il peine, loin du pays natal ! — un signe de lui aurait suffi ! — Tu dois le comprendre et l'excuser, tu dois surtout te montrer patiente et prier Dieu de protéger ton père ! A cela la fillette répond : «je ferai ce que tu dis, mère.» C'est, en effet, une fille obéissante, mais également très pieuse, qui remettait toujours son sort entre les mains de Dieu. Après chacune des cinq prières de la journée, elle tournait la face en direction de La Mecque. «Mon Dieu, dit-elle, toi qui es puissant et généreux, écoute mon invocation et celle de ma mère : fais revenir mon père, que nous désirons depuis de si longues années, de nouveau parmi nous !» Chaque matin, elle escaladait une colline pour guetter le retour de son père. En vain. On interroge les gens qui reviennent de loin. — Avez-vous rencontré Untel ? Certains répondent. — oui, il travaille ! D'autres secouent la tête. — on ne l'a pas vu ! En réalité, l'homme, parti faire fortune, a oublié sa femme et sa fille, il mène la belle vie, dépensant son argent dans des futilités. Un jour, la malheureuse mère, minée par le travail et le mauvais-sang, tombe malade. la fillette se met à pleurer. — courage ma fille, je vais bientôt guérir et m'occuper de nouveau de toi ! Mais, très rapidement son état se détériore et, un beau matin, la fillette va la réveiller, mais elle ne se lève pas. — mère, je t'apporte un bol de bouillon ! Elle veut la redresser, mais la pauvre femme laisse tomber sa tête sur l'oreiller. Elle est morte, en laissant la pauvre petite éplorée. Si seulement son père était là, elle aurait mieux supporté le malheur qui la frappait. Mais hélas, le père était loin. «Mon dieu, priait la fillette, donne-moi le courage de supporter ce qui m'arrive !» (à suivre...)