L'Association algérienne enfance et familles d'accueil bénévole (Aaefab) a été fondée en 1985 avec l'objectif de «donner une famille à chaque enfant qui en est privé». L'Aaefab qui intervient pour prévenir l'abandon des enfants dès leur naissance en portant assistance à la mère en détresse, accueille et prend en charge les nourrissons dès leur abandon afin de leur éviter un séjour prolongé en maternité. Sur le plan réglementaire, l'association «œuvre pour l'amélioration de la législation relative à la prise en charge des enfants privés de famille et pour l'instauration d'un consensus plus favorable envers cette catégorie d'enfants», écrit-on dans Salem, la revue de l'association. «Les capacités des pouponnières publiques étant insuffisantes au regard des besoins, les nourrissons demeuraient dans les maternités des hôpitaux jusqu'à ce qu'une place se libère. Or les hôpitaux n'ont ni la vocation ni le budget pour les garder, ce qui expliquait le taux de mortalité très élevé qu'on avait tendance à justifier par la fatalité. C'est ainsi que, après quelques expériences plus ou moins réussies pour apporter notre soutien dans les maternités, nous avons choisi de prendre en charge directement les nouveau-nés dans nos propres structure», ajoute-t-on. L'Aaefab a ouvert sa première pouponnière, fin 1987, à Hadjout (Tipaza). D'une capacité de 24 berceaux, «cette structure fonctionne toujours faisant qu'aucun nourrisson ne stagne dans les maternités de Tipaza». Une deuxième pouponnière a vu le jour en 1989 à Palm-Beach, à Staouéli (Alger). Initialement dotée de 18 berceaux, la pouponnière Amel a été élargie depuis 1998 à 42 berceaux, après deux ans de fermeture. Elle travaille en étroite collaboration avec les hôpitaux de Tipaza et Baïnem. Jusqu'en 2005, 1 534 bébés ont séjourné dans ces pouponnières, dont 376 (un taux de 35%) ont été repris par leurs mères et 41 sont décédés.