Résumé de la 48e partie n Alvirah poursuit inlassablement son enquête, malgré le découragement de Kate. Cette nuit-là, comme chaque fois qu'elle menait une enquête, Alvirah éprouva de la difficulté à s'endormir. A une heure du matin, elle abandonna la partie, alla à la cuisine, se prépara du thé et écouta ses enregistrements depuis le début. Hercule Poirot... allons, fais marcher ta cervelle comme lui. A sept heures, quand Willy sortit de la chambre en se frottant les yeux, sa femme l'accueillit avec une mine triomphante. «Willy, j'ai peut-être une idée, annonça-t-elle, tout excitée. Le point crucial est la signature de Bessie sur le testament. On ne peut rien dire à partir d'une copie. Ce matin, j'ai l'intention d'aller au tribunal des successions et de demander à examiner l'original. Qui sait ce que je vais découvrir. ? S'il y a quelque chose à découvrir, tu le trouveras, mon chou, dit Willy, la voix encore ensommeillée. Je place toute la mise sur toi.» On lui avait proposé un gros coup, plus gros que tous ceux dans lesquels il avait trempé jusqu'ici, plus gros même que celui de la société d'informatique bidon. Ce n'était pas son style habituel, mais Lenny était prêt à courir le risque pour un bon paquet de fric, de quoi vivre à l'aise pendant des années. De plus, il était temps pour lui de filer au Mexique, surtout maintenant que la mère de Star était en ville et cherchait à retrouver sa fille. L'article dans le New York Globe l'avait drôlement ébranlé. On y relatait la façon dont Star avait été abandonnée sur le perron du presbytère ; tous les détails y étaient. Supposons que des voisins dans son immeuble se mettent à calculer et se souviennent qu'il avait débarqué ici exactement sept ans auparavant avec sa file nouveau-née? Cette pensée ne cessait de le tracasser. Et qui sait ? Quelqu'un pouvait même se rappeler la minable voiture d'enfant bleue avec une tache sur le côté. Certaines chaînes de radio s'étaient emparées de l'affaire. Don Imus en particulier s'était largement étendu sur le sujet. Il avait invité le directeur de la police, et ce dernier avait déclaré que si l'on trouvait la personne ou les personnes qui avaient enlevé l'enfant, elles seraient inculpées de kidnapping et risquaient la perpétuité.«Lorsque vous trouvez un objet de valeur dont vous ne connaissez pas le propriétaire, vous êtes censé le rendre, avait dit le directeur de la police. C'est la loi. Et qu'est-ce qui a plus de valeur qu'un nouveau-né ?» lIs avaient parIé du billet, dont le contenu était cité mot pour mot dans l'article. «Le fait que la mère ait désiré un foyer pour son enfant ne signifie pas n'importe quel foyer, avait expliqué le directeur de la police. Cet enfant est devenu pupille de l'Etat le jour où sa mère l'a abandonnée et, parlant au nom de l'Etat, nous voulons le retrouver. Si quelqu'un a une idée, même vague, concernant la personne qui pourrait détenir l'enfant, j'espère qu'il se manifestera immédiatement. Je garantis que son appel restera anonyme et que la récompense sera attribuée sans publicité.» Une autre question avait traversé l'esprit de Lenny ce mardi matin, pendant qu'il remuait le sucre et le lait chaud dans la tasse de café fort qu?il s'apprêtait à apporter à Lilly. (à suivre...)