Des experts ont dénoncé, hier, mercredi, l'usage de méthodes dures d'interrogatoires par l'armée américaine dans les prisons d'Afghanistan, d'Irak et sur la base de Guantanamo. Ces méthodes ont terni l'image des Etats-Unis et mis en danger la vie de soldats, ont-ils affirmé lors d'un forum sur la torture à Washington. «Si nous utilisons la torture pour interroger des prisonniers, nous perdons le droit de demander que nos soldats soient traités correctement s'ils sont fait prisonniers», a indiqué un ancien officier du renseignement. Il a indiqué avoir été «stupéfait» par les méthodes utilisées en Irak ou sur la base de Guantanamo. «J'y suis allé pour donner des conseils en matière d'interrogatoires et j'ai découvert dans quel bourbier on était. J'étais stupéfait», a-t-il indiqué, ajoutant que lorsqu'il a travaillé au Vietnam, à Panama et pendant la guerre du Golfe de 1991, lui et ses collègues «n'avaient jamais levé la main sur quelqu'un qui était interrogé». «Notre image dans le monde a été égratignée» par l'usage de la torture», a déclaré un autre officier. Selon un ancien du FBI chargé des interrogatoires, «les techniques coercitives ne marchent pas et ne sont pas nécessaires.» L'attitude ambivalente de l'administration Bush a également été dénoncée.