Dans l'interprétation des rêves des musulmans, l'eau est la meilleure des boissons, surtout lorsqu'elle est fraîche et limpide. Se voir errant et assoiffé signifie qu'on est en conflit avec la religion et la morale, mais se voir étancher sa soif signifie qu'on a été pardonné. Les autres boissons s'analysent à partir de leur licéité, de leur goût et de leurs effets sur la santé. Ainsi, les boissons fermentées ou alcoolisées, interdites pour le musulman, sont des marques d'impiété, surtout si elles sont consommées dans des lieux où se réunissent des gens non recommandables. Celui qui se voit offrir du vin et qui en boit, a commis un péché dont il doit se repentir, surtout si ce rêveur est, par ailleurs, en conformité avec sa religion. Selon certains interprètes, ce qui est défavorable dans le vin, ce sont l'ivresse et les propos incohérents qu'elle provoque. Un homme pieux, qui se voit en train de prendre du vin sans s'enivrer et sans prononcer de propos incohérents, recevra la promesse d'une récompense dans l'au-delà, car de tous les fleuves que Dieu mettra à la disposition des Bienheureux, il y a les fleuves de vins, tel que dit dans le Coran : «(...) il y aura là des fleuves d'une eau imputrescible, des fleuves de lait au goût inaltérable, des fleuves de vin, délicieux aux palais, des fleuves d'un miel clarifié. (les élus) y auront aussi des fruits de toutes sortes ainsi qu'un pardon de leur Seigneur...» (S. XXXXVII, v. 15). Ce vin du Paradis, n'enivre pas, il n'entraîne pas, comme le vin terrestre, des propos incohérents.