Résumé de la 79e partie n On refuse à un saint homme l'hospitalité et, pour se moquer de lui, on l'envoie dans la cabane d'une femme de mauvaise vie. Le saint voudrait frapper de sa malédiction ce village où on lui refuse l'hospitalité et, pour le déshonorer, on l'envoie vers une prostituée. Mais il ne veut encore rien faire : peut-être que cette femme a le cœur moins dur que ses compatriotes. Il va donc à l'endroit indiqué — un quartier qui s'appelle aujourd'hui Nezla — et il frappe à la porte. Une jeune femme d'une grande beauté lui ouvre la porte. — Que puis-je faire pour toi ? demande-t-elle Quelle différence avec l'accueil des hommes qui l'ont reçu ! — Tu es bien la Behadja ? demande-t-il — Oui, lui dit-elle, tu n'es pas d'ici. Elle prend un air triste. — On a dû te dire beaucoup de mal de moi ! — Oui, dit Sidi Boudjemlil — Ce que je fais, dit-elle, c'est sous la contrainte que je le fais… Je n'ai pas d'autres moyens pour vivre ! Je voudrais tant m'amender ! Le saint homme a pitié d'elle. — Je veux juste te demander l'hospitalité pour cette nuit, je n'ai pas où aller ! — Ma maison est la tienne, dit la jeune femme. Elle lui ouvre grand la porte de sa demeure. C'est une maison bien pauvre, avec une unique pièce, toute minuscule, mais le saint homme n'a pas besoin de beaucoup de place pour dormir. Il étend son burnous dans un coin et se recroqueville sur lui- même. A la lumière d'une lampe posée sur une tablette, il voit la jeune femme s'affairer. Bientôt elle pose devant lui une écuelle et une cuiller et elle l'invite à manger. — C'est tout ce que je possède, lui dit-elle, mais je te l'offre de bon cœur ! Il mange, il s'essuie la bouche puis dit. — Behadja, pourquoi ne reviens-tu pas dans le chemin de Dieu ? — Je te l'ai dit, mais je n'ai pas d'autre moyen pour assurer ma subsistance ! — Dieu pourvoie aux besoins de ses créatures, il suffit de croire et d'avoir confiance en lui ! Il ramène son burnous sur lui et s'endort. Au matin, il se lève et lance cette invocation : «Ô Dieu, bénis cette femme qui possède la foi et la nniya. Fais-la revenir dans le droit chemin ! Fasse que sa maison grandisse et se remplisse de richesses !» Puis il se tourne vers le village et dit, d'une voix sévère : «Et maudis, ô Dieu, les habitants de ce village qui refusent l'hospitalité au voyageur de passage ! Que d'autres hommes au cœur plus tendre prennent leur place !» Et il s'en va. Ses injonctions ne vont pas tarder à se réaliser. Des rivalités éclatent entre les habitants du village qui s'entre-tuent. Ceux qui restent vont partir, abandonnant le village qui finit par tomber en ruines. Behadja, elle, va prospérer : sa maison, qu'elle reconstruit, devient le centre de la nouvelle ville de Touggourt. (à suivre...) K. N. en bref... Constantine l Les travaux de revêtement des sols et des pistes d'accès au parking à étages de l'avenue Zaâmouche nécessiteront un délai supplémentaire de six mois, a indiqué un responsable du service de l'urbanisme de l'APC du chef-lieu de wilaya. Selon la même source, ce prolongement de délai permettra également de terminer certains travaux relatifs aux cloisons de séparation de ce parking de cinq étages conçu pour accueillir 536 voitures. * De nouveaux camions aménagés pour la lutte contre les incendies et une dizaine d'ambulances équipées de matériel médical sophistiqué renforceront incessamment les moyens d'intervention de la direction de la Protection civile de la wilaya de Constantine. Selon une source proche de la direction, ces ambulances permettront de procéder à de petites interventions chirurgicales d'urgence durant l'évacuation des citoyens victimes d'accidents, de malades ou des blessés vers les hôpitaux. El-Bayadh l La fantasia avec sa cavalerie a été présentée avant-hier, jeudi, en fanfare à la waâda du saint homme Sidi Khleifa de la daïra d'El Kheïtar, située à 115 km au nord du chef-lieu de la wilaya. Ainsi, des troupes de la cavalerie ont excellé dans des exhibitions chevaleresques, sous les salves du baroud et les sons de la gasba et du bendir pour mettre en valeur la célébration festive du saint Sidi Khelifa. Vêtu de gandouras aux fils dorés, ces cavaliers ont présenté, dans un décor sublime, des tours de cavalerie en créant une ambiance de gaieté lors de cette fête populaire.