La bande de Gaza et les localités israéliennes voisines s'attendaient, hier, vendredi, à un week-end calme après des mois de violences, à la faveur d'une trêve qui tient sans accroc depuis plus de 24 heures. «Aucun incident n'a été signalé», a indiqué une porte-parole de l'armée israélienne. «La journée d'hier jeudi s'est bien passée et cela pourrait présager que la trêve tiendra durant la période convenue», a déclaré, pour sa part, le porte-parole du mouvement Hamas qui contrôle la bande de Gaza. «Si l'ennemi respecte les termes de la trêve, elle tiendra. L'ennemi a besoin de la trêve tout comme notre peuple qui souffre du blocus et des agressions», a renchéri un autre porte-parole du Hamas. Pour préserver le cessez-le-feu, l'armée israélienne a restreint les consignes de tirs à la frontière, selon des sources militaires. Selon un sondage publié hier vendredi par un quotidien israélien, une majorité d'Israéliens, soit 56%, soutient l'accord de trêve, alors que 79% ne croient pas qu'il va durer. Ce sentiment est partagé à Gaza. La trêve a, néanmoins, permis à certains chefs du Hamas, qui limitaient leurs apparitions publiques de crainte d'attaques israéliennes, de participer selon des témoins dans les mosquées de Gaza à la grande prière du vendredi. Lors de celle-ci, le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé que le mouvement hamas ne mettrait pas fin à la contrebande d'armes vers le territoire palestinien, l'une des conditions israéliennes à la trêve. La trêve à Gaza pourrait toutefois être fragilisée par des tirs ayant blessé, hier, vendredi, trois étudiants religieux près de Ramallah en Cisjordanie. Les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa ont revendiqué l'attaque, affirmant que le groupe armé lié au Fatah ne respecterait jamais la trêve.