Jeudi dernier du côté de la maison de la presse Tahar-Djaout s'est déroulée une conférence animée par Omar Ketrandji, ex-président du directoire du MCA durant la saison 2006-2007, et Djamel Rachedi, ex-porte-parole du club. Ces derniers sont, rappelons-le, montés au créneau pour répondre et réagir à ce qui a été décidé jeudi 12 juin au siège des œuvres sociales de Sonatrach où il a été annoncé, entre autres, la dissolution de l'association El-Mouloudia. Du côté de la villa de Chéraga, on épiait cette conférence de presse au moindre détail pour faire le point sur la situation avant de passer à l'action et réagir. Ce qui s'est passé d'ailleurs, puisque dans la soirée de jeudi, un communiqué de l'association El-Mouloudia, signé par son secrétaire général M. Aïzel, est pondu, annonçant la suspension des activités de cette association. Le même communiqué indique que cette décision a été prise par de hautes instances de l'Etat, sans préciser lesquelles, et que les contrevenants à celle-ci auront à répondre pour leurs actes devant l'autorité judiciaire. Afin d'expliquer la prise de cette décision, le communiqué d'El-Mouloudia fait référence plus haut au protocole d'accord signé entre cette association et l'entreprise Sonatrach, le 11 juin 2001 (et non pas 2000), où il était convenu de procéder à la dissolution en cas d'atteinte des objectifs de remise du sigle du club entre autres. Le soir même, notre rédaction a pris attache avec M. Aïzel Mehdi, secrétaire général de l'association El-Mouloudia, pour en savoir plus sur cette réaction de la direction d'El-Mouloudia. Ce dernier a tenu aimablement à confirmer la décision de suspension des activités de cette association. Sans donner toutefois des précisions sur l'instance qui a décidé de ce communiqué (est-ce le comité directeur, le comité ad hoc, le comité des sages ou autres) ou pourquoi le communiqué n'a pas été signé par le président Zedek, M. Aïzel s'est plutôt montré remonté contre les frères Rachedi qu'il accuse ouvertement d'être le mal du MCA. «Sachez Monsieur, dira notre interlocuteur, que tant que je serai au Mouloudia, les frères Rachedi ne remettront plus les pieds au club. Ils seront à jamais bannis. Le pouvoir de l'oligarchie des Rachedi est terminé et croyez-moi que nous avons des dossiers bien ficelés sur leur gestion où il est question de malversations et de faux et usage de faux.» A la question s'il était favorable à ce que l'ex-président du MCA, Sid-Ahmed Karcouche, présente ses bilans moral et financier à l'assemblée générale, Aïzel dira : «Evidemment, on ne va pas laisser partir comme ça M. Karcouche sans qu'il ne présente ses bilans noirs. Oui, je dis bien noirs, Monsieur.» En lui faisant rappeler qu'il a fait bien partie de l'équipe Karcouche et de l'ancien bureau du club, Aïzel avouera : «Je me suis trompé et aujourd'hui je suis le rescapé d'un grand naufrage. Une page est tournée et des hommes dévoués et compétents sont heureusement venus pour sauver le club d'une descente certaine aux enfers. Qu'on nous laisse travailler», conclura le secrétaire général d'El-Mouloudia qui, dans la foulée, promet des révélations fracassantes dans les prochains jours sur la gestion des anciens dirigeants. Avec cette sortie fracassante, Aïzel aura encore mis de l'huile sur le feu, au moment où des voix tentent de trouver un consensus pour que cessent les hostilités dans la maison mouloudéenne et que le club puisse retrouver sa stabilité pour entamer une nouvelle vie. Les voyants actuels n'indiquent rien de bon, mais sait-on jamais, le Mouloudia nous a souvent habitués à des retournements de situation des plus spectaculaires.