Si les travailleurs seniors ne trouvent aucun inconvénient à parler franchement de leur boulot, rares sont ceux qui acceptent de divulguer leurs compléments de revenus. Mais une chose est certaine, c'est qu'ils doivent être payés correctement, ne serait-ce que pour leur savoir-faire et leur expérience, deux critères qui manquent à beaucoup de nos jeunes aujourd'hui. Et ce sont justement ces deux qualités qui encouragent les employeurs à recourir aux services de ces «vétérans». «C'est d'abord dans l'intérêt des employeurs, surtout pour le travail de bureau. Il y a aussi le fait que ces retraités maîtrisent parfaitement le français, une langue de plus en plus exigée notamment par les sociétés qui activent dans le cadre d'un partenariat avec les étrangers ou les sociétés d'importation», souligne Saïd, 56 ans, un pharmacien retraité de Saidal, mais qui travaille toujours dans une pharmacie au boulevard Amirouche, à Alger-centre. Un retraité a cependant consenti à révéler le montant de son salaire qui est supérieur à 15 000 DA, tandis que sa retraite est de 25 000 DA. Il arrive, donc, à gagner 40 000 DA par mois. Ce qui n'est pas négligeable dans un pays où le Smig est encore à 12 000 DA.