Les amateurs du 7e art ont été conviés, lundi à la salle El-Mougar (Alger), à la projection du film Aziza du réalisateur tunisien Abdellatif Ben Ammar qui se trouve en Algérie pour participer à la 2e édition du Festival international du film arabe à Oran. La projection du film s'inscrit dans le cadre de la 6e édition du Ciné-club de l'Office national de la culture et de l'information (Onci). Le film, produit en 1979 par la société tunisienne de production et de développement cinématographique en collaboration avec la Radiodiffusion télévision algérienne (RTA), met en vedette plusieurs artistes algériens et tunisiens à l'instar de Yasmin Khalat (Tunisie) dans le rôle de Aziza, le défunt Mohamed Zinet, Dalila Hlilou et Mouna Noureddine (Algérie). Le film retrace, pendant 110 minutes, la condition de la femme tunisienne à travers l'histoire de Aziza, une jeune fille contrainte, suite à la maladie de son oncle qui la prenait en charge, de travailler dans un atelier de couture. C'est également l'histoire de moult relations tissées au milieu de quartiers populaires dans une Tunisie en pleine mutation socioéconomique et culturelle durant la fin des années 1970 et le début des années 1980. Dans un point de presse en marge de la projection, le réalisateur du film, qui a été primé plusieurs fois, a estimé que l'œuvre «illustre par excellence le succès de la coproduction cinématographique à l'echelle maghrébine» et constitue «une matière pour les historiens et critiques du 7e art». Il a affirmé, par ailleurs, que le film «n'aurait pas eu le succès qu'il a connu n'était la conjugaison des efforts des artistes et techniciens algériens et tunisiens» saluant à l'occasion le cinéma maghrébin qui traite, a-t-il souligné, des thèmes «sérieux». Le réalisateur a, cependant, déploré la situation du cinéma mondial qui «n'est plus comme avant», a-t-il estimé, ajoutant que le 7e art «n'est pas un commerce mais un message aux dimensions socio culturelles».