Résumé de la 65e partie n Landru est longuement interrogé par le juge d'instruction. Mais il nie tout et dit qu'on le confond avec quelqu'un d'autre. Pendant les deux années que dure l'instruction, Landru va nier tous les crimes qui lui sont imputés. Il n'a rien avoué, mais tout le monde sait qu'il est un meurtrier. Si l'on n'a pas retrouvé de cadavres, c'est parce qu'on pense qu'après avoir tué ses victimes il les a découpées en morceaux et brûlées. Cela explique le nombre de scies à métaux qu'il a achetées ainsi que les fumées nauséabondes qui s'échappaient de sa cheminée, tout le temps allumée, même au plus fort de l'été. Le procès commence le 7 novembre 1921, au tribunal de Versailles. Landru a gardé son avocat, maître Moro-Giafferi. Le procès a attiré un nombre impressionnant de curieux, mais aussi des journalistes dont certains viennent spécialement de pays étrangers, des hommes politiques, des artistes, tel Raimu, des écrivains, comme Colette… C'est que Landru est devenu une célébrité et l'on se bouscule pour le voir. La salle d'audience étant pleine à craquer, on a dû refuser des gens. Il y a même des bagarres pour forcer le barrage de policiers qui interdisent l'entrée. L'avocat de Landru, maître Moro-Giafferi, veut exploiter le courant de sympathie que son client a cumulé les premiers jours du procès. — mon client à raison : le fait que des femmes que mon client a connues ont disparu ne veut pas dire qu'il les a assassinées… Il dit qu'il s'est bien comporté avec ces femmes : pourquoi refuse-t-on de le croire ? Mais les témoins soutiennent le contraire. Ainsi, par exemple, la tante de l'une des femmes disparues, Anne-Marie Pascal, révèle : — ma nièce m'a écrit pour me dire qu'elle a rencontré un homme, Landru. Elle m'a dit qu'il lui fait peur et que son regard la plonge dans l'angoisse… Mais en même temps, elle est attirée par lui et elle a accepté de se rendre chez lui ! L'avocat tente de répondre. — si Landru l'effrayait à ce point, pourquoi a-t-elle accepté de se rendre chez lui ? — il lui a promis le mariage… Le juge s'adresse à Landru. — vous aviez réellement l'intention d'épouser cette femme ? — oui, dit Landru. — et pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? — parce que nous ne nous sommes pas entendus ! — vous pouvez nous en donner la raison ? Mais Landru refuse. — Là, il s'agit de ma vie privée, monsieur le juge ! — vous refusez de répondre ! — posez-moi des questions auxquelles je dois répondre et je répondrai ! Le juge insiste. — je ne répondrai pas ! dit Landru. A suivre K. Noubi