Résumé de la 3e partie n Le chandelier où est dissimulée la sœur cadette est acheté par le fils cadet du Padichah qui le place dans sa chambre... Un peu plus tard, la fille sort de sa cachette, mange, déplace les chandeliers et se penche sur le garçon pour l'embrasser. Aussitôt celui-ci l'attrape et lui demande : — Qui es-tu ? Un djinn ou un être humain ? — Je suis un être humain comme toi. Voilà ce qui m'est arrivé... (Elle lui raconte l'histoire du chien et du vieillard.) Les jours passent, elle vit dans la chambre du garçon. Les parents ne se doutent de rien, seul le serviteur est au courant et leur apporte à manger pour deux. Or le garçon était déjà fiancé à la fille du vizir, et quand il achetait un cadeau à celle-ci, il achetait le même pour la fille par exemple des bagues ou des boucles d'oreilles. Malheureusement, une guerre vient à éclater et, bien sûr, les fils du padichah s'en vont combattre. Avant de partir, le garçon demande à sa mère, en son absence, de placer chaque nuit des friandises dans sa chambre. La fiancée, qui se sent délaissée depuis qu'il a acheté le chandelier, se dit qu'il doit y avoir là quelque secret, et elle l'emprunte, en prétendant s'en servir comme modèle pour en fabriquer un semblable. Chez elle, elle allume un grand feu dans le four et y jette le chandelier pour le faire fondre. A l'intérieur la fille commence à suffoquer de chaleur, et, ne pouvant résister davantage, elle sort de sa cachette. Aussitôt, la femme et la fille du vizir l'attrapent, la battent tellement qu'elles lui cassent les deux bras et les deux jambes, la croyant enfin morte, la mette dans un sac qu'elles donnent à un porteur pour le jeter sur un tas d'ordures. Non loin de là, vivait un vieux cordonnier. Chaque matin, il se levait dès l'aube, et après la prière, il allait fouiller dans les tas d'ordures où il récupérait de vieux souliers qu'il réparait comme il pouvait. Ce jour-là, ayant entendu des gémissements, il s'approche et voit une fille qui a les bras et les jambes cassés. Pris de pitié, il la met sur son dos et la ramène chez lui. Sa femme lui reproche en bougonnant ce qu'il a fait, mais ce serait inhumain de l'abandonner ainsi ! Ils la gardent chez eux et la soignent si bien, qu'elle parvient à guérir. Bien vite la fille comprend que le vieux cordonnier est pauvre et que ce qu'il gagne suffit à peine à les faire vivre. Alors elle décide de travailler aussi pour l'aider, et demande à la femme : «Est-ce que je peux prendre cette peau de mouton ? Je vais la couper, filer la laine et tricoter des chaussettes. Je pourrai les vendre et gagner un peu d'argent.» Aussitôt dit, aussitôt fait, elle réussit à vendre deux paires de chaussettes, et avec l'argent gagné elle achète de la laine et quelques bricoles pour la maison. Les semaines passent, elle tricote toujours pour aider le vieux cordonnier, qui est tout content. Mais laissons-les vivre ainsi... Entre-temps, la fiancée avait rendu le chandelier en parfait état et bien astiqué, mais il n'y avait plus personne à l'intérieur pour fermer la porte. (à suivre...)