Selon le directeur de l'exploitation commerciale du marché, les conducteurs de charrettes de manutention sont au nombre de 400 à avoir l'agrément, le badge et les jetons pour sécuriser les échanges et accompagner les mandataires. Les charretiers laissent leurs jetons avec les numéros des charrettes et transportent la marchandise suivant ce qui est convenu entre l'acheteur et le vendeur. Sur le droit d'accès fixé à 50 DA et que les charretiers trouvent cher, le directeur du marché, Allel Samsar, affirme qu'il est symbolique. Selon le responsable, il appartient aux porteurs de se prendre en charge eux-mêmes en matière de sécurité sociale. «Nous nous contentons en tant qu'administration d'assurer la sécurité aux charretiers et aux mandataires.» Le directeur du marché révèle que ses services ont déjà conseillé aux charretiers de s'assurer eux- mêmes «mais ils n'ont pas accepté». «Nous préférons donc les organiser pour le moment afin de les préparer à aller s'assurer avant la fin de l'année. Nous mettrons à leur disposition tous les documents nécessaires pour les orienter vers les assurances afin de s'assurer eux et leurs charrettes. Interrogé sur l'assurance des porteurs, un mandataire avoue que lui-même n'est pas assuré et se met à se plaindre de la cherté du loyer des carreaux. «En plus, dit-il, les propriétaires des frigos qui font de la rétention de stocks vendent dehors à moindre prix et nous cassent», ajoute-t-il. «Le porteur travaille 1 heure par jour mais nous, nous sommes là jusqu'à la fin de la journée», justifie-t-il. Au sujet du travail des enfants, le directeur de l'exploitation commerciale affirme que cela est totalement interdit au niveau du marché. «Nous interdisons aux enfants de moins de 16 ans de travailler en tant que charretiers ni même d'accéder au marché. Mais certains acheteurs les font rentrer dans leurs véhicules en cachette pour les aider», déplore-t-il.