Image n Les télévisions africaines publiques peinent à trouver leur marque en raison notamment de l'ouverture du champ audiovisuel au privé. La redynamisation du Réseau de l'audiovisuel public d'Afrique francophone (RAPAF) et les défis qui interpellent les télévisions publiques en Afrique figurent parmi les principaux axes inscrits à l'ordre du jour de la deuxième assemblée générale du RAPAF dont les travaux ont été ouverts mardi à Dakar. Les directeurs généraux de radio-télévisions nationales de 15 pays africains prennent part à cette rencontre. A cette occasion, ils présenteront conjointement avec des spécialistes et experts français des exposés sur «Le rôle des médias de service public dans la gestion des conflits en Afrique», «Les nouveaux équilibres en Afrique», «Les télévisions publiques et pouvoirs», «les télévisons publiques francophones d'Afrique et la problématique des droits sportifs». Les pays représentés à cette rencontre sont : le Niger, le Cameroun, le Togo, Djibouti, Madagascar, la RD du Congo, le Bénin, la Guinée, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Burundi, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso. Cette réunion «vient combler une carence en matière de mobilisation au sein du RAPAF qui a peiné à trouver ses marques», a déclaré le directeur général de la Radiodiffusion télévision sénégalaise (RTS), M. Babacar Diagne, mettant l'accent sur «la nécessité de redynamiser cette structure» qui a été créée en juin 2007. Partant d'une conviction que les télévisions publiques sont confrontées à beaucoup de difficultés, en raison de l'ouverture du champ audiovisuel au privé, M. Diagne a indiqué qu'il était temps de «dégager les perspectives d'organisation du secteur au bénéfice de tout le public». Il a, dans ce contexte, évoqué l'arrivée massive de chaînes commerciales, ce qui appelle, selon lui, «de nouveaux comportements, de nouvelles façons de gérer et d'autres moyens». D'autres intervenants lors de la cérémonie d'ouverture ont parlé de la conjoncture et du paysage dans lesquels évoluent les entreprises publiques de télévision, et qui doivent, de l'avis des spécialistes, «se doter d'importants moyens techniques pour augmenter leurs capacités». Le volet de la formation sera également à l'ordre du jour de ces assises, a ajouté le responsable de la RTS qui a rappelé qu'avant, il y avait le partenariat avec l'Institut national (français) de l'audiovisuel (INA) qui permettait de former des agents. «Mais aujourd'hui cette option est hors de portée pour des télévisions comme les nôtres. Nous devons donc nous regrouper pour faire ce travail», a-t-il regretté, avant de lancer un appel aux Etats pour continuer à soutenir les chaînes de télévision nationales.