«Olmert-tours» : les deux principaux quotidiens israéliens, Yédiot Aharonot et Maariv, stigmatisent aujourd'hui, dimanche, sous ce même titre en «Une» le Premier ministre Ehud Olmert que la police soupçonne d'escroquerie aux billets d'avion. «Il a dépassé les bornes», «points noirs», «menteur à répétition» : quotidiens et radios rivalisaient pour exprimer leur indignation ou tourner en dérision le chef du gouvernement. Olmert est soupçonné d'avoir financé – à l'époque où il était maire de Jérusalem, puis ministre du Commerce et de l'Industrie – ses voyages à l'étranger privés et familiaux en présentant séparément des factures à plusieurs organisations de bienfaisance pour un seul et même voyage. Ces soupçons portent sur au moins douze vols et auraient rapporté à Olmert au moins 110 000 dollars, a précisé la radio publique israélienne. Les organisations abusées se vouent notamment aux enfants handicapés et aux étudiants aveugles. «Ehud Olmert est fini. Les hommes politiques, les dirigeants qu'il va rencontrer à Paris, le Parquet, les policiers, tous le savent. Le seul à vouloir l'ignorer, c'est Olmert», commente l'éditorialiste vedette du Yédiot. Olmert a fait savoir par ses proches qu'il avait en fait uniquement transféré à sa famille ses points de voyageur prenant souvent l'avion. Mais il a déjà été impliqué dans six affaires de corruption, et la presse le qualifie souvent de «suspect en série». Avant le scandale d'escroquerie aux billets d'avions, dans la dernière affaire en date l'impliquant, il était formellement soupçonné de «fraude», «d'abus de confiance» et d'irrégularités dans le financement de campagnes électorales.