Evénement n Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, a lancé, hier, un plan national de formation en tourisme et en hôtellerie. Ce plan de formation devant s'étaler sur la période 2008-2015 concernera quelque 95 000 stagiaires toutes spécialités confondues. Pour ce faire, il a été procédé, hier, au siège du ministère du tourisme, à la signature de la charte de la formation en tourisme par l'ensemble des représentants des écoles et des centres de formation dans le secteur du tourisme (public et privé). Etaient présentes à la rencontre 10 grandes écoles étrangères comptant mettre en place des réseaux de formation partenariale de qualité. Dans son intervention, le ministre, a signalé que les 40 écoles privées et publiques de formation en tourisme qui sont réparties à travers le territoire national, travaillent dans un sens divergent. Il est donc absolument indispensable, selon lui, d'uniformiser leurs programmes pour harmoniser leurs efforts de façon à ce que le personnel qualifié puisse «tenir le même langage» pour répondre aux attentes des professionnels des voyages, de l'hôtellerie et du tourisme. «Nous allons donner aujourd'hui un coup d'accélérateur à travers ce plan, afin de ‘'remettre nos écoles'' et nos instituts de formation hôtelière et touristique stigmatisés et oubliés depuis des années au cœur de ce processus, ces établissements doivent répondre aux exigences de la profession en terme d'exploitation de gestion et de commercialisation des produits touristiques.» Le ministre a précisé, toutefois, que l'enseignement du tourisme et de l'hôtellerie ne doit pas rester en décalage par rapport aux impératifs concrets du marché du tourisme. Selon lui, le changement souhaité va définitivement introduire une réorganisation du nouveau système de formation qui doit être défini selon la charte et le référentiel commun adopté et engagé par le ministère du tourisme. Parmi les principaux objectifs de la stratégie nationale de formation, M. Rahmani a mis en exergue une panoplie de principes sur lesquels doit être fondé ce projet : la prise en charge de tout le personnel hôtelier de restauration, des agences de voyages et des guides touristiques dans un cycle de formation approprié et planifié, l'amélioration de la qualité de la prestation, l'harmonisation des programmes de formation, l'assurance du contrôle et de suivi de ces programmes, la formation des formateurs, la valorisation des diplômes, l'engagement du partenariat actif pour pouvoir rapprocher les métiers et assainir des démarches communes et enfin l'encouragement de la concurrence et la compétitivité. «Il est essentiel de donner continuellement la flexibilité nécessaire au tourisme national, les institutions privées et publiques de formation doivent consentir davantage leur capacité pour assurer un travail commun qui va ramener le tourisme à un meilleur niveau.» A ce propos, M. Rahmani, dit : «Nous sommes conscients que le secteur du tourisme contient encore des déficiences importantes et qu'il faut progressivement apporter des corrections afin d'assurer aux futurs gestionnaires de notre espace touristique une qualification.» Le premier responsable du secteur a rappelé toutefois, que son département a pu former jusque-là 50 guides touristiques, et que près de 500 projets touristiques réels et concrets ont été réalisés.