Photo : Riad Par Amel Bouakba L'image qu'offrent nos hôtels à travers des prestations de services de plus en plus médiocres, un personnel incompétent et peu accueillant est peu reluisante pour l'Algérie, un pays qui s'est pourtant fixé comme objectif de devenir une destination touristique de choix. Cet objectif ne pourrait être atteint qu'en donnant un nouveau souffle à la formation en tourisme et en hôtellerie, laquelle accuse nombre de défaillances et de lacunes. Hier, le premier responsable du secteur du tourisme, Cherif Rahmani, a encore une fois insisté sur la nécessaire amélioration de la formation, car telle qu'elle est dispensée dans les écoles et instituts de formation hôtelière et touristique, elle est en parfait décalage avec les impératifs concrets du marché du tourisme. Le ministre a annoncé, à partir de l'hôtel Aurassi, le lancement d'un nouveau programme pour l'harmonisation de la formation en hôtellerie et tourisme, en misant sur un partenariat public-privé, basé sur une charte de la formation en tourisme. Pour le ministre, nos écoles de formation hôtelière et de tourisme doivent répondre aux normes du Plan qualité tourisme dans l'exploitation, la gestion et la commercialisation. La charte de la formation en tourisme s'inscrit dans les priorités de développement du tourisme exprimées par les recommandations du Schéma directeur de l'aménagement du tourisme (SDAT) , adopté lors des assises sur le tourisme national et international tenu en février 2008 à Club des Pins, à Alger. Les objectifs de la formation en tourisme pour la période 2008-2015 sont fixés à quelque 95 000 stagiaires, toutes spécialités confondues. Cette charte favorise l'application concrète de la stratégie de la formation en tourisme qui puise sa substance dans la dynamique du plan qualité tourisme, c'est-à-dire un épanouissement de la formation qui réponde aux besoins des professionnels des voyages, de l'hôtellerie et du tourisme. Ainsi, la nouvelle vision de la formation doit être en adéquation avec les ambitieux projets de développement touristique, à l'image des villages touristiques d'excellence. Pour ce faire, le ministre a fait appel aux différents partenaires, publics et privés, nationaux et étrangers. Il a réuni hier un grand nombre de participants représentant des écoles privées de tourisme, des centres de formation professionnelle, des universitaires, des grandes écoles étrangères de tourisme venues notamment du Canada, de la France et de la Belgique. Il s'agit donc d'un partenariat entre le secteur public et privé de la formation autour d'un programme commun afin d'harmoniser le système de formation en Algérie dans le but d'amélioration la qualité de l'offre touristique. Ce partenariat se fera sur la base de contrats entre les instituts publics et privés mais également avec l'adhésion de tous les professionnels du tourisme à une charte de la formation en tourisme, tout comme il est ouvert aux étrangers.