Objectif n Mettre sur pied une politique qui privilégie la prise en charge de la communauté nationale établie à l'étranger : c'est la nouvelle mission attribuée au département d'Ould Abbès. A l'issue d'une rencontre-débat avec les membres de l'Assemblée populaire nationale et les présidents des groupes parlementaires, le ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Communauté algérienne établie à l'étranger, Djamel Ould Abbès a présenté hier, au siège de son département, le plan national de la promotion de la communauté nationale à l'étranger qui s'étalera de 2008 à 2014. Ce plan repose sur cinq principaux axes et contient 85 points. Le premier axe consiste en l'amélioration de la connaissance de cette communauté, le deuxième concerne l'intensification des actions éducatives, culturelles, sportives et de loisirs en faveur des émigrés, le troisième axe traite des actions socioéconomiques à mener, le quatrième et le dernier ont trait respectivement à la protection des émigrés dans les pays hôtes et le lancement des activités d'information et de communication permettant leur rapprochement de leur pays d'origine. «Nous voulons créer une passerelle reliant la communauté au pays. Nous avons des hommes de science et de culture qui vivent à l'étranger et qui ont encore cette fibre patriotique, notre devoir est d'aller vers l'organisation d'une diaspora, la mobiliser surtout dans l'intérêt de l'Algérie», a-t-il déclaré. Djamel Ould Abbès estime que les cinq millions Algériens dont les quatre millions vivant en France, représentent une force paisible qui nécessite une véritable prise en charge. Avouant, par ailleurs, que parmi ce total seulement 1 536 000 sont inscrits aux consulats algériens. La nouvelle configuration de ce programme a pour objectif de veiller à l'adhésion massive de cette communauté. Parmi les actions à mettre en œuvre, le lancement des enquêtes sur la situation de nos compatriotes à l'étranger, l'élaboration des textes législatifs garantissant leur sécurité, l'étude du flux migratoire, la mise en place des moyens favorisant leur intégration socioculturelle. «Les jeunes qui n'ont pas eu l'occasion de visiter l'Algérie, sont invités à mieux connaître l'histoire de l'Algérie et ce qui se passe actuellement à travers des activités culturelles.» Il est question aussi de l'ouverture d'un site Internet, l'élaboration des supports médiatiques, la réalisation d'une revue des ressortissants algériens vivant à l'étranger intitulée Bledi L'Algérie, la création d'écoles algériennes dans les pays d'accueil, l'assouplissement des dossiers du service national des jeunes Algériens installés à l'étranger, la création d'un fichier de compétence de l'élite algérienne installée à l'étranger et la création d'un Observatoire des émigrés, la prise en charge de la kafala et du hadj, l'encouragement des transferts des capitaux. Les représentants de la communauté ont suggéré à ce propos, des solutions pour améliorer le contact et créer un espace plus large de communication avec cette frange de la population. Ils ont opté pour la création d'un Haut conseil qui sera élu par cette communauté et qui se réunira une fois chaque année. Selon le président du groupe parlementaire FLN, ce conseil permettra de renforcer la relation de ces derniers avec les instances du pays en dehors du consulat et des ambassades, ainsi, dira-t-il, ils pourront exposer leurs problèmes précisant en outre, qu'il est nécessaire de les pousser à investir et à contribuer au développement national du pays.