Ecueil n La rareté du foncier dans la wilaya de Tizi Ouzou où la majorité des terrains est de statut privé, est l'une des principales contraintes au développement de la région. La wilaya a bénéficié depuis 2005 de plusieurs programmes pour sa mise à niveau avec les autres wilayas et pour rattraper le retard énorme qu'elle enregistre en la matière. De grosses sommes d'argent ont été débloquées pour relancer des projets en sommeil tels le port d'Azeffoun, la voix ferroviaire, la rocade sud…, ou pour en réaliser d'autres dont des établissements scolaires et culturels, des complexes sportifs, des marchés de proximité… Il faut dire que l'ambition du wali de faire de la capitale du Djurdjura, un véritable chef-lieu de wilaya avec une identité propre, a été freinée par le problème du foncier et les oppositions des citoyens qui retardent énormément le lancement des projets. Aujourd'hui, ce problème risque de réduire le programme d'aménagement urbain et d'extension de la ville aux seuls projets d'utilité publique. Et pour cause, l'expropriation n'intervient que si le projet à réaliser est d'utilité publique (établissements sanitaires, scolaires, réseaux divers…). Depuis plus de deux ans la commune de Tizi Ouzou a bénéficié de deux lycées. Le premier est en cours de réalisation sur le site de l'ex-marché de gros qui est actuellement à Tala Athmane et qui sera délocalisé vers la rocade sud où un nouveau marché est prévu. Le second lycée n'est toujours pas lancé faute d'assiette pour le recevoir. Cet exemple renseigne sur la complexité de la situation. Des projets tels que le parc d'attraction et un parc aquacole pour la ville des Genêts, risquent de ne pas voir le jour faute de terrain n'étant pas d'utilité publique. Ou faudra-t-il peut-être attendre l'extension de la ville vers la partie de Boukhalfa et de Oued Fali pour voir des espaces se dégager et peut-être alors Tizi Ouzou aura son parc d'attraction, un projet qui a déjà suscité l'intérêt des investisseurs. Certes, ce projet ne fait pas partie de ceux dits d'utilité publique et pour lesquels l'Etat peut procéder à une expropriation, mais un parc d'attraction n'en fait-il pas partie dans la mesure où il sera d'un apport non négligeable dans la canalisation de la frange juvénile, la plus exposée aux dangers de l'oisiveté, vers une occupation plus saine et réduire par là même la délinquance qui bat son plein dans la région ? En attendant les habitants de Tizi Ouzou ne disposent absolument d'aucun établissement de loisirs, ni salle de cinéma, ni bibliothèque, ni musée, ni jardin, ni théâtre… vraiment rien d'autre que la rue et quelques centres dits culturels qui tentent, tant bien que mal, d'organiser un semblant d'activité sans parvenir à répondre à l'attente de la population…