Constat Les terrains urbanisables de la plupart des communes de la wilaya de Tizi Ouzou, dont notamment ceux du chef-lieu de wilaya, sont arrivés à saturation. La cause en est une multitude de facteurs liés notamment à la prédominance de la propriété privée, à la rareté des terrains du domaine privé, de l'Etat ou communaux, au relief accidenté de la région et à son incidence sur le coût «important» de viabilisation. Tel est le constat établi par la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). Pour surmonter cette contrainte à l'origine du non-lancement de plusieurs opérations de logements sociaux et d'équipements publics, dont 935 unités de l'Opgi sur un total de 5 293 inscrites au titre des programmes allant de 1997 à 2002, en plus de la délocalisation d'autres programmes, la wilaya a initié, fin 1999, une commission chargée du recensement des terrains éligibles à la réalisation de constructions publiques. Les prospections effectuées par cette commission depuis sa mise en place ont permis, selon la DUC, de recenser un portefeuille foncier de 3 510 404,60 m2 susceptible d'accueillir pas moins de 22 000 logements. Une partie de ce capital foncier a servi, après son aménagement et l'assainissement des contentieux, à l'accueil de plusieurs Programmes publics de logements de types social-locatif (PSL), social-participatif (LSP), de location-vente du promoteur Aadl, ainsi que des équipements publics. La régularisation de la situation juridique des terrains a permis également le placement, cette année, d'un programme de 710 logements de type location-vente financés par la Cnep au profit des souscripteurs des localités de Aïn El-Hammam (200), de Draâ El-Mizan (210), de Tigzirt (200) et de Beni Douala (100). Des terrains ont été, en outre, dégagés pour la réalisation d'un ensemble d'opérations de logements financés par le Fonds national de péréquation des ?uvres sociales (Fnpos) dans les communes de Draâ El-Mizan (210), de Ouaguenoun (130) et de Boghni (70). Pour l?aplanissement de la contrainte du titre de propriété de terrain, préalable incontournable pour l'obtention du permis de construire, il a été décidé d'étendre, à partir de cette année, la compétence de la cellule de wilaya chargée de l'assainissement juridique et technique du foncier industriel à l'assainissement du contentieux foncier urbanisable. Pour améliorer la gestion du foncier urbanisable, la DUC suggère une prise en charge «accrue» de l'aspect viabilisation par l?Etat, du fait de sa non-prise en compte dans le coût normatif de réalisation du logement social notamment.