Blocage n Le Tribunal arbitral du sport (TAS) vient (enfin) de rendre son verdict dans l'affaire du joueur Khellidi du RCK en disculpant ce club pour usurpation d'identité et en se déclarant incompétent pour traiter une affaire «inédite». Il faut dire, qu'en dehors des textes de loi et des règlements généraux qui régissent le football en Algérie, la logique a primé dans cette affaire du joueur Khellidi qui a, avouons-le, tenu en haleine l'opinion sportive, notamment les supporters des deux clubs concernés par cette affaire (le RC Kouba en premier et l'USM El-Harrach en second lieu), durant plusieurs semaines. Pourquoi la logique, parce que tout simplement le TAS a démontré que le club koubéen n'avait rien à voir avec cette tentative de dissimulation d'identité (ou usurpation d'identité d'un autre joueur de la même équipe), mais qu'il s'agissait plutôt d'une usurpation d'identité de la part du joueur qui, depuis plusieurs années, a réussi, en se procurant des documents officiels, de vivre sous l'identité de son frère. Le TAS, qui a saisi les parties concernées par cette affaire, a expliqué dans sa correspondance qu'il était devant un cas inédit dans les annales du football algérien et qu'il se déclare incompétent sur cette affaire en l'état, d'où le renvoi du dossier à la Fédération algérienne de football (FAF) pour qu'elle s'autosaisisse de l'affaire conformément à l'article 199 de ses règlements généraux. Réunis en plénière, les membres du TAS ont étudié minutieusement le dossier ainsi que les documents introduits par la partie koubéenne qui démontrent que ce club n'a pas triché et qu'il ne pouvait pas payer sportivement une erreur commise à titre individuel par un joueur. Ce qui revient à dire : que le traitement fait par la Commission règlement et qualification (CRQ) de la Ligue nationale de football (L NF) sur la base de l'article 97 alinéa b traitant de dissimulation d'identité est rejeté et que Hamid Haddadj, le président de la FAF, est dans l'obligation de trouver une solution «juste et conforme au droit», pour reprendre les indications du TAS. Implication directe de ce verdict : c'est que le RCK ne peut pas se retrouver en seconde division du moment qu'elle n'a pas perd u son match contre l'USM El-Harrach (qui s'est terminé sur un score vierge) et que les Harrachis ont remporté après introduction des réserves concernant le joueur Khellidi. Se dirige-t-on vers une NI à 17 ou 18 clubs ? l Reste à savoir maintenant quelle suite donneraont la FAF et son président – qui se retrouve de nouveau dans l'embarras – à cette affaire. En effet, si le résultat du match RCK-USMH est homologué dans son résultat, cela signifie que c'est l'USMH qui rétrograde. Seulement, tout le monde imagine d'ores et déjà la réaction des supporters de ce club et des risques d'émeutes qui peuvent se produire si l'on annonce que le club banlieusard rétrograde après avoir fêté son accession parmi l'élite. Et donc, devant une situation exceptionnelle, on se dirigera – forcément – vers une solution exceptionnelle et une Nationale Une à 17 clubs (comme ce fut le cas la saison dernière avec l'affaire Boussaâda), une option peu probable, ou à 18 (avec accession du CA Batna) pour contenter tout le monde et éviter une division impaire. Toutefois, la FAF sera obligée de faire rétrograder cinq équipes la saison prochaine pour revenir à une situation normale de 16 clubs. C'est en tout cas la seule solution qui se profile à l'horizon de la FAF qui, faut-il le rappeler malheureusement, s'est trop précipitée ainsi que la LNF dans le traitement de cette affaire qui met à nu le bricolage qui règne au niveau de ces deux structures dont les composantes méritent d'être revues et corrigées par des compétences et des personnalités imposantes.