Renommée n En dépit des vicissitudes du temps, Bab El-Oued demeure l'un des plus célèbres quartiers populaires d'Alger. Il est bordé au Nord-Est par la Méditerranée, à l'Ouest par la commune de Bologhine et la colline de Baïnem, au Sud-Ouest par la commune de Frais-Vallon (Oued Koriche) et à l'Est par la Casbah. Situé en contrebas de la colline de Bouzaréah, Bab El-Oued est, en quelque sorte, victime de sa topographie très accentuée. Le quartier a connu en 2001, l'une des catastrophes les plus destructrices de son histoire. Les inondations qui ont suivi des pluies diluviennes, ont fait plus de 700 morts en une seule journée et ont détruit plusieurs infrastructures économiques, scolaires et des centaines de logements . Célèbre par la Place des Trois-Horloges et par le marché Triolet, la commune de Bab El-Oued a perdu sa renommée historique, économique et culturelle. Le quartier n'est plus ce qu'il était. La décennie noire et la mauvaise gestion sont passées par là et ont fini par avoir raison de ses spécificités comme ce fut le cas pour de nombreuses autres communes algériennes. Qui, parmi la nouvelle génération a entendu parler des superbes films algériens et étrangers projetés à la mythique salle Atlas dans les années 80 ? Qui parmi elle a entendu parler des artisans qui avaient ce secret de transformer les métaux en chefs-d'œuvre artistiques ? Qui connaît le célèbre atelier de mécanique situé à la rue Mohamed-Tazaïrt et qui faisait concurrence à la grande Snvi ? Il ne reste de Bab El-Oued que le nom. Des efforts sont, cependant, déployés pour rendre au quartier son lustre d'antan. Le nouveau staff de la commune, à sa tête un jeune président d'APC, Kettou Hacène, espère remplir avec succès cette mission, pour le moins délicate : faire en sorte que Bab El-Oued retrouve son vrai visage et recouvre la renommée qui fut sienne des lustres durant. Cela passe inévitablement par l'enclenchement d'une dynamique économique, culturelle et sociale dans ce quartier historique. Une mission très difficile pour le nouveau maire, car «une accumulation de problèmes a été engendrée par les précédents responsables de la commune et depuis les inondations de novembre 2001, rien ou presque n'a été fait pour améliorer la situation et le vécu des habitants de Bab El-Oued dans tous les domaines», regrette le jeune P/APC qui se dit armé de courage, d'ambition et d'amour pour sa municipalité. Avec son jeune staff, il nous livre son programme, mais aussi sa vision d'une gestion raisonnable et pragmatique des affaires de la commune…