Déploiement n En réponse à l'attaque à la pelleteuse perpétrée, la veille, par un Palestinien de la zone de Jérusalem-Est et qui a fait seize blessés, la police israélienne est sur le qui-vive. «Nous avons déployé d'importants effectifs à Jérusalem, notamment près des chantiers de construction, pour empêcher la répétition de telles attaques», a affirmé à la radio publique un commandant de police. «Depuis hier soir (mardi), nous avons pris des mesures adéquates, notamment en vérifiant systématiquement les identités des employés sur ces chantiers», a-t-il ajouté. Il a, cependant, précisé que «les récents attentats perpétrés à Jérusalem étaient le fait d'individus isolés et non d'organisations». Selon lui, la police veut, par ailleurs, empêcher des actes de vengeance de la part d'extrémistes juifs, à la suite d'un incident, mardi soir, durant lequel des juifs orthodoxes ont blessé deux Palestiniens dans le quartier de Mekor Baruch, à Jérusalem-Ouest. Le ministre de l'Intérieur a affirmé lors d'une intervention radiophonique : «S'il s'avère qu'il y a une tendance effective parmi les employés palestiniens de Jérusalem-Est à utiliser les engins lourds sur les chantiers pour perpétrer des attentats, il faudra leur trouver des remplaçants en Israël.» Il a aussi estimé qu'«il faut appliquer des sanctions aux familles des terroristes au cas où il serait prouvé qu'elles ont collaboré à des attentats ou n'ont rien fait pour les empêcher.» «Il faut serrer la vis sur les entrées en Israël», a-t-il ajouté. La police a indiqué que le nombre de Palestiniens de Jérusalem-Est impliqués dans des «activités terroristes» était en constante augmentation. En fait, c'est l'état d'alerte en Israël. Un état d'alerte qui ne dit pas son nom. «La police et le Shin Beth (sécurité intérieure) examinent la situation. Nous avons déjà pris des mesures et avons les habitants de Jérusalem-Est à l'œil», a déclaré, mardi, Aharon Franco commandant de police du district de Jérusalem. «Nous devons intensifier nos actions dans ce secteur», a-t-il souligné. Pour rappel, un Palestinien a blessé mardi seize personnes dans un nouvel attentat à la pelleteuse à Jérusalem, le deuxième en trois semaines, avant d'être abattu par un garde-frontière. Au volant de l'engin de chantier jaune, Ghassan Abou Tir, 22 ans, originaire d'un village situé dans la partie orientale de la ville sainte, Oum Touba, près de Bethléem (Cisjordanie), a d'abord tenté de renverser un autobus, avant d'endommager plusieurs voitures.