Israël craignait hier une recrudescence d'attaques palestiniennes menées avec des véhicules lancés contre des passants à Jérusalem, et semblait impuissante pour faire face à ce genre d'attaque. “Nous ne disposons pas de renseignements, ni de dissuasion et, pire encore, les services de sécurité n'ont aucune solution”, a estimé le quotidien Yédiot Aharonot. Le journal le plus vendu d'Israël semble être désarmé devant de telles attaques. “Détruire la maison des tueurs et punir leur famille est cruel et inhumain. Mais quelqu'un dispose-t-il d'une meilleur solution pour arrêter cette vague ?” s'interroge ce quotidien. Le quotidien libéral Haaretz reprend une déclaration du Premier ministre du gouvernement de transition Ehud Olmert à l'occasion d'une précédente attaque et affirme que “tous ceux qui pensent que l'occupation de Jérusalem-Est doit continuer vont devoir s'attendre à d'autres attaques au bulldozer”. Ces réactions surviennent juste après l'attaque perpétrée, lundi, par un Palestinien, faisant 19 blessés, dans 13 soldats. Le jeune Palestinien avait précipité sa voiture contre des passants à Jérusalem-Ouest. Les victimes étaient toujours hospitalisées, hier, selon des sources médicales. Le commanditaire de l'attaque est un jeune Palestinien de 19 ans originaire de Jérusalem-Est qui a blessé ces personnes en lançant sa voiture contre un groupe de soldats avant d'être tué. Cette attaque a eu lieu quelques heures après que la ministre israélienne des Affaires étrangères Tzipi Livni s'est vu confier la tâche de former un nouveau gouvernement par le président Shimon Peres, au lendemain de la démission du Premier ministre Ehud Olmert. Le chef de la police à Jérusalem, le commissaire Aharon Franco, a précisé que selon les premiers éléments, “l'attaque est le fait d'un individu isolé”. Son auteur aurait agi après avoir été éconduit par une cousine qu'il voulait épouser, selon la police. Cette attaque n'est pas la première du genre, auparavant, deux attentats à la pelleteuse avaient été commis à Jérusalem en juillet par deux Palestiniens qui avaient tué trois Israéliens et blessé plus de soixante autres avant d'être eux aussi abattus. DJAZIA SAFTA/AGENCES