Avis n Selon les spécialistes, plus on est convaincu de l'utilité des nouvelles technologies, plus on est motivé pour les utiliser et plus on a des chances de les maîtriser parfaitement. Est analphabète toute personne qui ne sait ni lire ni écrire ! Cette définition semble dépassée aujourd'hui. Désormais, pour être un «alphabète», il faut savoir lire et écrire, mais aussi et surtout maîtriser les nouvelles technologies de l'information et de la communication, en général, et l'outil informatique, en particulier. C'est que de nos jours, ces moyens sont indispensables, surtout dans le domaine du travail. La plupart des institutions et des entreprises, pour ne pas dire la totalité, les utilisent systématiquement ou presque, conscientes qu'elles sont de leur efficacité. Inutile de signaler que les employés ont été obligés de s'y mettre, très difficilement le plus souvent, il est vrai. Toujours est-il que certains n'ont pas pu «se mettre à la page». Par manque de volonté et de motivation sans doute, ils ont été incapables d'apprendre à écrire ne serait-ce que quelques mots sur un micro-ordinateur. «Il n'y a pas plus facile que cela pourtant», fait remarquer Mohammed, un ingénieur en informatique qui a longtemps exercé dans le secteur public avant de fonder sa propre entreprise. Selon lui, tout un chacun peut maîtriser l'outil informatique pour peu qu'il fasse preuve de volonté et de motivation. «Certes, plus on est jeune, mieux on apprend, mais la volonté compte énormément aussi», précise-t-il. De son côté, le président-directeur général de General Computing System (Gecos), Younès Grar, souligne que la maîtrise des nouvelles technologies ne nécessite pas d'efforts particuliers. «Apprendre à manier un micro-ordinateur ou à surfer sur Internet est à la portée de tout le monde. Quand on veut, on peut, dit le proverbe», note-t-il. De son avis, plus on est convaincu de l'utilité de ces nouvelles technologies, plus on est motivé pour les utiliser et plus on a des chances de les maîtriser parfaitement. «Il y a beaucoup de personnes qui ont appris à surfer sur Internet à un âge avancé et ce, grâce à leur volonté », illustre-t-il. Ceci étant, la non-maîtrise des nouvelles technologies conduit très souvent à des situations de dépendance vis-à-vis des autres. «Quand on ne sait pas faire quelque chose, on est obligé de faire appel aux autres, cela va de soi. Ceci n'est pas toujours bien vu au travail», affirme à ce propos Mohammed. Etre analphabète au sens moderne du terme est également déconseillé pour les demandeurs d'emploi. Et pour cause : les employeurs sont à cheval sur les nouvelles technologies. Pour eux, il est hors de question de recruter des candidats qui ne les maîtrisent pas. Ce qui est compréhensif et tout à fait légitime.