Le douar de Sidi Boufadhel, à 3 km du chef-lieu de la commune de Hadjout, compte une salle de soins pour près de 2 000 habitants. Il dispose également d'une école qui assure la demi-pension aux élèves. Dans le cadre de la stratégie de l'Etat pour encourager les habitants à se stabiliser dans leur village d'origine, «le lotissement a bénéficié de 30 logements ruraux et bientôt une mosquée y sera construite», affirme le chef de daïra de Hadjout, Mohamed Dahmani. Les habitants du douar évoquent la difficulté de se déplacer du douar vers le chef-lieu de la commune de Hadjout. Ils révèlent que c'est grâce aux taxis clandestins qu'ils arrivent à se rendre en ville à des prix abordables allant de 10 à 15 DA la place. «Le seul bus qui assure la desserte n'entre plus au douar et nous sommes contraints de marcher sur une longue distance avant d'arriver à l'arrêt», se plaint une mère de famille. «Je suis au chômage depuis près de 10 ans et je suis père de 5 enfants. J'ai tenté sans succès d'acquérir une licence de taxi», témoigne Abdelkader, un des 11 clandestins de Boufadel. «Nous n'avons plus de problème d'eau potable et nous disposons d'une salle de soins. Tout ce que nous voulons, c'est qu'on nous règle le problème du transport», affirme un citoyen.