Féerie L?inauguration a eu lieu en plein désert de l?Oasis Rouge. Timimoun accueille, depuis samedi, la première édition du festival des cultures des peuples des déserts du monde, une manifestation culturelle, placée sous le haut patronage du président de la République, et organisée par la fondation Déserts du monde, en étroite collaboration avec la wilaya d?Adrar, le festival du cinéma de Cannes juniors, initié par Mohamed Chouikh, avec l?association Imzad, le Marathon des dunes et le Réseau des poètes des déserts. Timimoun accueille nombre d?invités et de participants, et abrite diverses activités artistiques, un ensemble de rencontres cinématographiques, et plusieurs récitals poétiques, auxquels viennent s?ajouter des circuits touristiques, donnant à tous l?occasion de découvrir ce joyau qu?est Timimoun et qui fait la fierté de notre Algérie, dans sa géographie son aspect géologique sa dimension culturelle et ses pratiques sociales. Les festivités, inaugurées par le wali d?Adrar en présence d?invités nationaux et étrangers, ont eu lieu à Sebkha, en plein désert. Quittant Timimoun, nous sortons de la ville pour pénétrer dans une palmeraie en suivant des sentiers sinueux bordés de palmiers. Le périple jusqu?à Sebkha semble long, mais la traversée s?avère agréable, car elle offre de magnifiques tableaux, sublimés par une nature exubérante et généreuse. Nous arrivons à Sebkha à une vingtaine de kilomètres de la ville de Timimoun, où devaient s?ouvrir officiellement le premier festival des cultures des peuples des déserts du monde et le 5e festival international du film. De nombreuses troupes artistiques et culturelles des différentes régions d?Algérie (Béchar, Ouargla, Adrar?) et des troupes venues d?Egypte, du Mali, du Niger et bien d?autres pays ayant en commun avec l?Algérie le désert, ont répondu à l?invitation et sont venues faire connaître et partager leur art. Une procession de troupes folkloriques a séduit le public par ses danses, dont chacune représente une scène, décrit une situation, raconte une histoire. Le tboul, le karkabou et le baroud ont créé une ambiance de fête. Plus tard, le soleil s?est couché, laissant derrière lui, à l?horizon, les dernières clartés du jour ; le ciel incendié par les dernières lueurs du crépuscule s?assombrit. La nuit tombe dans ce désert ocre, plongeant l?Oasis Rouge dans l?obscurité. Le croissant lunaire surgit alors dans l?immensité du ciel, dans un froid glacial qui fige l?espace. Les étoiles scintillent, inspirant les âmes sensibles. Les ampoules électriques s?allument ; les troupes poursuivent leur procession sous le regard fasciné du public. Le Festival des cultures et des peuples des déserts se veut un lieu de rencontre et de partage, une action à promouvoir les cultures et le savoir-faire des peuples des déserts. «Ce festival vise à sceller les liens unissant tous les peuples des déserts», déclare le wali d?Adrar dans son allocution inaugurale, ajoutant que «2004 sera une année de paix et de fraternité des peuples des déserts ainsi que tous les peuples».