Protestation n Quelque 85 familles résidant à Saïd-Hamdine, à proximité de l'AADL, montent au créneau pour dénoncer la décision de relogement prise par les autorités locales. Ce matin, les habitants se sont rassemblés près de leurs habitations pour signifier aux services de l'APC présents sur les lieux, leur refus de quitter leurs habitations pour être logés dans des chalets. Le conflit entre les résidents et les autorités locales a débuté en 2005 lorsque celles-ci ont décidé d'éradiquer ces habitations en vue de la construction, sur le site, d'une faculté de droit de 10 000 places. Les habitants affirment ne pas être contre l'implantation de cette Faculté, mais demandent tout simplement à être indemnisés et relogés dans des logements et dans de bonnes conditions et non pas dans des chalets se trouvant à Rouiba et Réghaïa. «Moi qui suis natif de cette localité où j'ai vécu pendant 45 ans, refuse d'être affecté dans un chalet. Ces chalets destinés normalement aux sinistrés représentent un vrai problème de santé puisqu'ils contiennent de l'amiante», déclare un père de famille. Les habitants s'interrogent en outre sur des faits qu'ils qualifient d'anomalies. Ils s'insurgent contre la hogra. «Comment peut-on expliquer que certaines familles ou coopératives aient été indemnisées alors que nous qui avons passé un demi-siècle ici et qui avons attendu de longues années pour bénéficier de logement, sommes aujourd'hui menacés d'être chassés de nos maisons», déplore un groupe de citoyens furieux de la décision «arbitraire» des responsables. Il est à noter que 200 milliards de centimes ont été accordés par l'Etat pour indemniser les coopératives immobilières. «L'une de ces coopératives qui dispose de 2 lots de terrain et n'a jamais entrepris des travaux de construction a pu bénéficier de l'indemnisation», témoignent les habitants. «Ces mêmes coopératives ont exercé sur nous de fortes pressions par le passé pour nous pousser à quitter les lieux», déclarent encore nos interlocuteurs. De ces derniers, on apprend également que deux familles ont été relogées ce matin. «Ceux qui ont accepté d'être relogés dans des chalets ne sont pas natifs de ce quartier et n'ont rien à perdre, mais pour nous qui avons des habitations respectables nous n'accepterons pas de vivre dans des chalets», déclare un citoyen qui accuse les services de l'administration et les élus locaux «d'incompétence» puisque de 2005 à nos jours ils n'ont trouvé aucune solution à cet épineux problème. Toutes nos tentatives de joindre les responsables locaux sont restées vaines ce matin. Les représentants de l'APC qui étaient sur les lieux n'ont pas voulu répondre à nos questions.