Une centaine de personnes, venues de tous les coins d'Oran, s'est rassemblée hier devant le siège de la wilaya pour protester contre ce qu'elle qualifie de «lenteurs dans les procédures d'attribution des logements». En effet, la matinée d'hier a été marquée par un mouvement de protestation déclenché par la plupart des souscripteurs de l'Opgi. Ce dernier fait suite à un autre mouvement similaire, organisé l'année dernière devant le siège de la daïra d'Oran où le responsable de l'arrondissement aurait promis aux souscripteurs de prendre en charge leurs problèmes. En vain. Les mêmes revendications sont restées en l'état, notamment après le sort réservé au traitement du dossier du quartier Les planteurs, selon des sources proches de la wilaya d'Oran. En revanche, les protestataires d'hier, ne voient pas du même oeil les explications évoquées. Car, selon ces derniers, l'administration a fait la sourde oreille. Dans leurs déclarations, les postulants affirment avoir déposé leurs demandes de logement depuis 1975. Mais, à ce jour, aucune suite n'a été donnée, à l'exception des subterfuges et des fuites en avant. La crise du logement, à Oran, n'est pas prête de connaître son épilogue et pose un sérieux problème. Tout porte à le croire, au vu des mouvements de protestations itératifs. Le dernier en date a coïncidé avec la visite du président de la République à Oran. Les relogés de Hay El Yasmine ont salué la décision courageuse du président de la République et ont porté leur anathème sur les autorités locales. Le nombre de demandes déposées auprès de l'APC d'Oran donne un aperçu sur la complexité d'un tel dossier. Quelque 750.000 demandes sont en attente. La commune n'a pu satisfaire, jusqu'à l'heure, que le tiers des demandes. L'autre problématique a trait à l'habitat précaire. 10.000 bidonvilles sont recensés au niveau de la wilaya d'Oran. Un constat déploré par le président de la République lui- même «11.000 familles à reloger, donc il y a pas moins de 50.000 habitants à prendre en charge. Sachant que la wilaya d'Oran, est bénéficiaire d'un lot de 9000 logements dans le cadre RHP, 5000 autres du programme présidentiel et un autre lot de l'habitat rural». Mais la réalité du terrain est tout autre. Elle n'est que rarement prise en considération par ceux qui sont censés appliquer le règlement dans ce cadre.