Les quinze personnes arrêtées samedi par la gendarmerie lors d'une opération de relogement ont été présentées hier au magistrat instructeur du tribunal de Chlef. Elles ont été relâchées en fin de matinée et doivent comparaître le 22 mai pour des délits liés à la manifestation qui a eu lieu samedi sur le site des nouveaux logements évolutifs de Chegga (commune de Chlef). Les protestataires qui occupaient déjà les lieux, sur la base de documents délivrés par les services de l'APC, s'étaient opposés à la décision des autorités locales d'attribuer leurs habitations à des occupants d'un bidonville de la ville. Le recasement avait eu lieu quand même et les familles concernées s'étaient retrouvées dehors, sans toit décent. Par ailleurs, sept autres personnes, essentiellement des enfants de chouhada, ont été jugées dimanche par la juridiction locale pour « attroupement non autorisé ». L'affaire a été mise en délibéré pour le 21 mai. Elle fait suite au rassemblement pacifique observé par les manifestants devant le siège de l'ONEC, le 25 avril dernier, pour protester contre « l'absence de dialogue et l'indifférence de l'administration à l'égard de leurs revendications socioprofessionnelles ».