La ville de Skikda persiste et signe en abritant pour la 2e fois consécutive un festival international du malouf qui commence à l'imposer dans un genre musical jusque-là réservé à Constantine et à «sa sœur jumelle» Annaba. La 2e édition de la manifestation dont l'ouverture a eu lieu dans la soirée de mardi par une très belle prestation de l'orchestre national de musique andalouse sous la conduite du maestro Rachid Guerbas, a placé la barre bien haut battant en brèche le scepticisme de certains milieux conservateurs qui doutaient de la possibilité de voir ce genre musical s'épanouir en dehors de son berceau cirtéen. L'orchestre national de musique andalouse qui a interprété des échantillons des trois écoles algériennes, a été relayé par l'orchestre du Kairouan (Tunisie) sous la conduite du chef Zoheir Gouja qui a chanté des morceaux très célèbres chez les amateurs du malouf constantinois prouvant, si besoin est, que la communauté de l'héritage entre l'Algérie et la Tunisie dans ce domaine est une réalité incontestable. Outre une troupe de Libye qui est l'autre pays du malouf, celles de la Turquie (conduite par Khalil Kordoman), du Maroc (sous la direction de Abdemoumen Abderrahim) et une autre de Syrie sont au programme en plus des groupes lauréats de la dernière édition du festival national du malouf de Constantine. Des conférences animées par MM. Mohamed Eumli, Hichem Achi, Nabil Kassis et d'autres sont prévues en marge de cette manifestation ainsi que des masters classes sur le luth et le Qanoun.