Objectif La protection des personnes sans domicile fixe (SDF) dans la wilaya se veut, au-delà de son aspect humain, une action à inscrire dans le temps. C'est dans cette optique que sont orientés les efforts de l'action sociale (DAS) de la wilaya, conformément aux directives du ministère de tutelle relatives à la prise en charge de cette catégorie vulnérable de la société, notamment en cette période hivernale. Une large campagne de solidarité vient ainsi d'être lancée à travers l'ensemble des communes de la wilaya d'Annaba tendant à donner un toit aux SDF. L'une des premières mesures prises a été la mise en place d'une équipe composée de psychologues, d'éducateurs et d'agents sociaux dont la mission est d'abord la sensibilisation des SDF pour une prise de conscience de leur situation, et pour un rapprochement avec les services sociaux compétents, a expliqué le DAS d'Annaba, M. Boumenkar. Outre la distribution de repas chauds à ces personnes, une proposition leur est faite de rejoindre des logis sociaux où ils sont «humainement et matériellement» pris en charge, selon le même responsable. C'est ainsi que, outre un logis social, des ailes ont été réservées à ces SDF au sein d'établissements tels que les centres pour personnes âgées et de l'enfance assistée du chef-lieu de wilaya ou encore le centre de rééducation d'El-Hadjar. La prise en charge psychologique et sanitaire de ces personnes éprouvées revêt un intérêt primordial, a souligné M. Boumenkar. Fin octobre dernier, la première étape de cette campagne de solidarité avait permis de venir en aide à huit personnes sans domicile fixe, dont quatre ont été hébergées au logis social de Sidi Belaïd d'Annaba. 18 autres ont été secourues durant la deuxième étape qui s'est déroulée du 23 au 27 décembre courant. Trois d'entre eux ont rejoint le logis social de Sidi Belaïd pour s'y établir et une quatrième a été logée au centre de l'enfance assistée d'Annaba. Le directeur de l'action sociale a, cependant, mis l'accent sur la difficulté à prendre en charge les malades mentaux errants qui, a-t-il observé, «repoussent l'aide des services sociaux et fuient les structures d'hébergement de l'Etat». Il n'en demeure pas moins que la protection de cette catégorie sociale constitue une préoccupation permanente des pouvoirs publics, selon le même responsable.