Mobilisation n Quelque 600 Palestiniens se sont rassemblés aujourd'hui, dimanche, à l'appel du mouvement Hamas près du terminal de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, pour exiger que l'Egypte ouvre la frontière. Les manifestants, qui agitaient des drapeaux verts, étaient surveillés par 700 membres des forces de sécurité égyptienne déployés de l'autre côté de la frontière. L'Egypte a envoyé ces renforts juste après que le mouvement Hamas eut appelé ses partisans à manifester pour l'ouverture des frontières. Des forces anti-émeutes ont été ainsi déployées autour du point de passage et tout au long de la frontière avec la bande de Gaza «pour faire face à toute tentative palestinienne de la violer après que le Hamas ait appelé ses partisans à manifester devant le terminal», a indiqué un responsable de ces services sous couvert de l'anonymat. «Près de 450 policiers ont été déployés au terminal de Rafah alors que 250 autres se trouvaient dans des cars de police stationnés devant le point de passage», a-t-il dit. «Les renforts ont reçu la consigne de garder le calme et de ne pas répondre aux provocations des manifestants palestiniens.» Des policiers du Hamas empêchaient, pour leur part, les manifestants de s'approcher du terminal, seule porte de sortie vers l'étranger qui ne soit pas reliée à Israël. Pour rappel, l'Egypte avait déjà envoyé des renforts au terminal de Rafah le 10 juillet dernier de crainte qu'une manifestation palestinienne prévue ce jour-là ne dégénère. Début juillet, des centaines de Palestiniens avaient forcé l'entrée principale du terminal côté palestinien avant d'être repoussés par les forces égyptiennes qui avaient utilisé des canons à eau. Du 23 janvier au 3 février, des centaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza, soumise à un blocus israélien, s'étaient rués en Egypte pour se ravitailler après la destruction à l'explosif et au bulldozer de la clôture frontalière par des activistes du Hamas. Depuis que le mouvement Hamas a pris le pouvoir en juin 2007 dans la bande de Gaza, Israël a imposé un blocus à cette région et ne laisse passer que l'aide humanitaire. Une trêve des violences négociée par l'intermédiaire de l'Egypte est intervenue entre Israël et le Hamas en juin et a permis l'arrêt presque total des tirs de roquettes vers le territoire israélien et des attaques israéliennes dans la bande de Gaza.