La localité balnéaire a été secouée, hier, aux environs de 22h, par une violente déflagration. Un kamikaze est passé par-là, jetant son véhicule contre une unité de la gendarmerie, selon les premières informations. Le bilan est lourd, surtout parmi les estivants : 8 morts et 19 blessés. Selon nos sources, le kamikaze ciblait une unité de surveillance de la gendarmerie nationale installée à quelques encablures de la plage qui connaît chaque été un grand rush. L'attaque a fait, selon un bilan officiel, 8 morts et 19 blessés dont 9 sont toujours en observation à l'unité des urgences médicales chirurgicales de Boumerdès, a rapporté l'APS citant des sources proches du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Toujours selon l'APS, plusieurs maisons, situées aux alentours du lieu de l'attentat, ont été endommagées par le souffle de la déflagration. Des vitres ont volé en éclats et des murs ont été sérieusement fissurés. Par ailleurs, de sources sûres nous avons appris que les huit personnes décédées dans cette attaque perpétrée par un kamikaze à bord d'une fourgonnette bourrée d'explosifs, sont des estivants venus passer leurs vacances dans cette petite localité balnéaire très prisée par les vacanciers originaires de tous les coins du pays et même de l'étranger. Sur place, un sentiment de peur doublé de consternation, se lisait sur les visages des estivants épargnés par l'attaque mais qui avaient, ce matin, un grand mal à s'en remettre tant le choc les a bouleversés. Des habitants de la localité ont affirmé que la déflagration a été d'une telle intensité qu'elle a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Certains ont même cru, un moment, à un séisme d'autant que quelques jours auparavant, une secousse tellurique avait été ressentie dans la région. A signaler que le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, s'est rendu, ce matin, sur les lieux de l'attentat à Zemmouri El-Bahri et s'est enquis de l'état de santé des blessés. Comme on peut le constater, cette région demeure pratiquement la seule en Algérie où les terroristes sont encore présents et nuisibles. Le 3 août, un attentat suicide avait fait 25 blessés, dont 4 policiers, à Tizi Ouzou. Le kamikaze avait lancé à l'aube son véhicule piégé contre un commissariat des renseignements généraux de la police de la vieille ville, à proximité d'une caserne de l'armée. Le 23 juillet, un kamikaze à moto s'était fait exploser au passage d'un convoi militaire à Lakhdaria, dans la même région faisant treize blessés parmi la patrouille. C'est aussi près de Lakhdaria qu'un ingénieur français et son chauffeur algérien avaient été tués le 8 juin dans un attentat à la bombe. Tous ces attentats ont été revendiqués par la Branche Al-Qaîda au Maghreb islamique (Baqmi, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat, Gspc). L'armée, qui ratisse régulièrement cette région à la poursuite de groupes armées, a éliminé 12 terroristes dans une embuscade tendue près de Beni Douala (Tizi Ouzou) dans la nuit du 7 au 8 août.