Préoccupation n Le vrai investissement c'est l'irrigation d'appoint pour assurer une bonne production et une prévision au stockage. C'est ce qu'a déclaré, hier, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa lors d'une réunion avec les présidents des coopératives des céréales et légumes secs (Ccls) pour fixer ensemble les objectifs phares permettant d'optimiser le niveau de la production nationale des semences et des céréales et de garantir la sécurité alimentaire dans notre pays. Le ministre a lancé un appel à l'ensemble des présidents des Ccls et directeurs des services agricoles des différentes wilayas du pays, afin de les inciter à booster la machine. Il a rappelé à chacun sa propre mission dans le cadre de la politique de mise en place du renouveau économique. «Nous avons apporté toutes les corrections qu'il faut pour vous faciliter la tâche, tous les problèmes, qu'ils soient financiers ou techniques, sont réglés, il n'y a aucune excuse pour rater l'objectif escompté.» «Fini le temps des enveloppes glissées sous la table», dira encore le ministre exigeant la transparence totale, le professionnalisme. Il a aussi insisté sur le développement d'un esprit et d'une éthique de responsabilité ainsi que sur la coordination profitable aux agriculteurs et à l'intérêt collectif. «Vous devez éviter tous les conflits qui éparpillent vos efforts communs et vous organiser pour mieux encadrer, accompagner, orienter, sensibiliser et communiquer aux agriculteurs, notamment les nouveaux tarifs appliqués sur l'achat de produits céréaliers.» Plus loin M. Benaïssa ajoutera que son département a identifié 132 communes à l'échelle nationale, disposant d'un potentiel important susceptible d'améliorer la quantité et la qualité de la production des semences. Le rendement de la superficie de 345 000 hectares répertoriée par son département à travers le pays, peut aller jusqu'à 30 quintaux/ha, a -t-il précisé. Les prévissions de croissance en matière de production céréalière à travers ces 132 communes pourraient atteindre les 12% à l'horizon 2013. A signaler, par ailleurs, que le secteur agricole compte quelque 41 coopératives de céréales et légumes secs qui activent au niveau des différentes wilayas du pays. n En vue de combler le déficit de la production céréalière, les importations vont augmenter afin de répondre aux besoins nationaux, a indiqué le directeur de la régulation et du développement de la production rurale, Amar Assabah, à la presse lors de son intervention au siège du ministère. Il a rappelé à cet effet que l'Algérie a importé pour près de 2 milliards de dollars de céréales en 2007 et que la facture des céréales, semoule et farine a atteint 1,90 milliard de dollars rien qu'au 1er semestre 2008.