«La production de la campagne céréalière 2007/2008 se situe à 17 millions de quintaux brut sur 93 % de la superficie récoltée». C'est ce qu'a indiqué le directeur de la régulation et du développement de la production agricole au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M. Amar Assabah, lors d'une rencontre organisée en marge de la réunion tenue, hier, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, avec les présidents des coopératives des céréales et légumes secs (CCLS), au siège du ministère. Le bilan global, selon le conférencier, n'est pas encore défini en raison de la campagne moisson-battage qui n'est pas à son terme. Cette baisse de production, aux dires de M. Assabah, est inhérente à des raisons purement climatiques, «1 million et demi (1.5 million) d'hectares ont été affectés, soit 50% de la superficie globale, cette année, par des insuffisances pluviométriques très importantes dans les région Ouest», a-t-il souligné. Afin de compenser cette forte baisse de production, Assabah dira que «les pouvoirs publics sont appelés à augmenter les quantités à importer de façon à répondre aux besoins nationaux». Par ailleurs, le directeur de régulation indiquera, à propos de l'irrigation d'appoint, que cette technique si elle est faite au moment des phases cruciales ou d'apaisant, le gain pourrait dépasser les 20 quintaux à l'hectare. «C'est vrai que c'est un investissement qu'il faut consentir, qui requiert tant de moyens et qu'il faut appuyer techniquement, mais en contrepartie, il y aura des gains très appréciables», a-t-il signalé. En outre, il ajoutera, sur ce point précis, que «deux à trois irrigations suffisent afin d'augmenter le rendement de la filière céréalière d'une manière très significative». Interrogé sur le nombre de coopératives existantes et sur celles dissoutes, Assabah dira qu'il y a 41 CCLS à travers le territoire national et aucune n'a disparu ; il faut ajouter à ce nombre, les trois unions de coopératives (UCC), une à Oran, Une à Alger et une autre à Béjaïa. A propos du dispositif mis en place par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, le conférencier n'a pas tardé à dire que «c'est un programme de renouveau de l'économie qui a toutes ses caractéristiques et ses instrument. Ce n'est pas une révolution c'est plutôt un renouveau». En tout état de cause, le conférencier indiquera que l'idée c'est de tirer des leçons et analyser les campagnes passées afin d'être très proche de l'agriculteur et ce, «en exhortant les CCLS à travailler en proximité vis-à-vis des agriculteurs, les aider et les accompagner dans leurs tâches quotidiennes en matière d'irrigation d'appoint, de mobilisation et d'approvisionnement en semence pour les épauler jusqu'à formuler leur demande de financement, puisque maintenant le crédit est à zéro pour cent d'intérêt, c'est tout ce travail de proximité que les CCLS doivent assurer», a-t-il souligné. Il est important de signaler que Amar Assabah a fait savoir que la consommation algérienne de blé est estimée à 200 kg par habitant/an. «Il nous faut entre 60 et 80 millions de quintaux afin d'approvisionner le pays», a-t-il conclu.