Résumé de la 39e partie n Larbi considère que le trésor qu'il a trouvé dans son champ est un don de Dieu. Sa mère l'aide à le cacher, puis il va travailler. Tandis que les moutons paissent, le jeune garçon est traversé par le doute. A-t-il réellement trouvé un trésor au pied d'un figuier ? Et si tout cet argent et tout cet or qu'il a vus ne sont pas réels ? Et s'il s'agit de bouts de papier, sans aucune valeur et de bijoux de pacotille ? Et si c'est quelqu'un qui a cherché à se moquer de lui ? Il est pressé de finir sa journée et de retourner chez lui. Aussitôt arrivé à la maison, il demande à sa mère d'apporter le trésor. — Pourquoi veux-tu le voir ? demande la brave femme, je l'ai caché ! — Je veux le voir ! Elle ferme bien la porte et apporte le trésor. Larbi est émerveillé par les richesses étalées. Il s'agit bien de billets de banque et de bijoux, non, ce n'est pas un tour qu'on lui a joué, personne ne s'est moqué de lui ! Il prend sa mère et la serre fortement dans ses bras : «Ô mère, qu'est-ce qui nous arrive-là ?» Yamina l'embrasse. — Mon petit, c'est Dieu qui veut mettre fin à nos peines ! Il a voulu, dans Sa Miséricorde, nous combler, le jour de qassâm larzâq, le partage des destins ! En cette nuit, Dieu a réuni l'assemblée des anges, et il a donné à chacun sa part de bonheur ou de malheur, il a fixé les naissances et les décès… — Et à nous, il a donné ces richesses ? — Oui ! Il ferme les yeux et, de nouveau, il parle de la lumière qu'il a vue, le soir de qassâm larzâq… Une lumière vive qui déchirait le ciel. — C'est le ciel qui s'est ouvert pour toi ! — J'ai fait des vœux ! — Et Dieu les a exaucés ! — Alors, cet or, cet argent, tout est à nous ? — Oui, tout est à nous ! C'est Dieu qui nous l'a donné ! Il réfléchit. — Je voudrais quand même m'assurer qu'il n'appartient à personne ! — C'est ce que j'ai pensé au début, mais comme tu m'as tout expliqué, j'ai alors compris que c'est un don de Dieu ! Larbi secoue la tête. — Avant de toucher à ces richesses, je veux m'assurer qu'elles n'appartiennent à personne ! — Puisque je te dis que c'est qassâm larzâq ! — Je veux en avoir le cœur net ! — Tu vas aller proclamer sur la place publique que tu as trouvé un trésor et demande à celui qui l'aurait perdu de venir le reprendre ? Tout le monde voudra s'en emparer ! — Non, mais je veux attendre encore avant d'utiliser cet argent. S'il appartient à quelqu'un, il le réclamera.