Résumé de la 35e partie n Et si le phénomène que Larbi a vu dans la nuit – une lumière intense – était un effet de qassâm larzaâq, (la nuit du partage des destins) où Dieu répond aux invocations ? Il se rappelle la lumière. Sa mère lui demande de nouveau ce qui se passe. — oh, rien, rien… Et il va dormir. Le lendemain, en se levant, il se dit que quelque chose a changé ou va changer dans la vie de sa famille. Mais il retrouve les problèmes quotidiens… Le petit-déjeuner est maigre, comme d'habitude, et comme à l'accoutumée, il va en laisser une grande partie à sa sœur et à son petit frère. — c'est tout ce que tu prends ? — oui, je n'ai pas très faim… Le visage de sa mère est fermé : peut-être, pense-t-elle, dès maintenant, à la nourriture qu'il va falloir trouver… Il mange en silence, puis sort. Il n'a pas envie de garder les moutons, aujourd'hui, mais marcher, pour réfléchir sur son avenir… Il marche, en effet… Mais voilà qu'il sort du village et prend le chemin des champs. Il veut revoir le champ de son père, ce champ même dont beaucoup voudraient s'emparer. Il veut fouler son sol, pour s'assurer qu'il lui appartient bien… Il tourne sur lui-même, comme pour en mesurer l'étendue. C'est qu'il est immense le champ : il pourrait y construire une grande maison, avec des garages et des commerces, et réserver, à l'arrière, une place pour un jardin… Le petit garçon de quatorze ans rêve à tout cela… C'est alors qu'il aperçoit quelque chose adossé à un figuier. Il s'approche et voit une sorte de sac attaché au bout par une ficelle… Qu'est-ce que ça peut être ? Il tire sur la ficelle mais celle-ci est bien nouée. Il s'énerve et finit par tirer un couteau et la couper. Il recule, effrayé : il y a de l'argent, beaucoup d'argent, des liasses de billets. Il plonge plus au fond la main dans le sac et en tire des bijoux : des bracelets, des colliers et des bagues scintillants de mille feux… Un trésor ! il a trouvé dans son champ un trésor ! Non pas un trésor enterré comme tous les trésors dont on lui a parlé, mais un trésor adossé à un figuier. Il referme aussitôt le sac, de peur que quelqu'un ne le voie et se met à regarder autour de lui. Il n' y a personne dans les environs. Il retourne au sac, le touche, le palpe, l'ouvre de nouveau pour s'assurer que le trésor est bien là et qu'il n'a pas rêvé… Non, il y a bien là des milliers de billets de banque, des colliers, des bracelets et des bagues en or… Une fortune ! Il attache de nouveau le sac et se met à tourner autour… «Mon Dieu, mon Dieu…», répète-t-il. il croit de nouveau qu'il est dans un rêve. Un bruit de pas le fait sursauter. Il aperçoit quelqu'un qui vient vers lui. Il croit défaillir, c'est peut-être le propriétaire du sac. Il connaît l'homme, il le salue. — Larbi, tu ne vas pas au travail. — Je suis venu faire un tour au champ. — Le champ que l'on veut te prendre ? Il ne faut pas le céder ! Et l'homme s'en va. Il prend alors le sac et rentre alors chez lui. (à suivre...)