Les Assemblées populaires communales (APC) ont été interpellées par la tutelle pour faire preuve de créativité en saisissant les opportunités d'investissements pour le développement local. «Les élus locaux doivent avoir une force d'initiative pour régler les problèmes rencontrés lors de leur mandat de 5 ans. Ils doivent s'organiser de façon à régler ces problèmes par priorité, tout en présentant des propositions crédibles». Ce sont là les propos du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Mais une question importante se pose et s'impose devant ce discours. Comment une APC bloquée peut-elle ne pas se contenter d'une gestion classique et préparer les conditions favorables à même de recevoir d'éventuels investissements. Déjà, en situation normale les collectivités locales trouvent des difficultés à faire passer leurs délibérations. Ces résolutions, faut-il le rappeler, n'ont de valeur juridique qu'une fois validées par la tutelle à savoir la daïra et la wilaya. Ces deux institutions ne semblent, toutefois, pas prêtes, selon les témoignages de certains P/APC, à dépasser les réflexes bureaucratiques. Dans la wilaya de Béchar, à titre illustratif, une commune attend depuis plus de cinq mois l'approbation de la wilaya pour une délibération concernant la privatisation d'un hôtel en état de délabrement. L'APC en question compte beaucoup sur cet établissement pour relancer le secteur du tourisme. Ce blocage n'est qu'un exemple parmi tant d'autres qui illustre les effets de la centralisation. Une forme de blocage qui vient se greffer aux situations d'immobilité dont souffrent toujours quelques APC. Il reste à souligner en conclusion que nous avons sollicité à maintes reprises le ministère de l'Intérieur pour plus d'informations et de statistiques sur ce sujet. Nos sollicitations sont demeurées sans suite… A. B.