Leïla, 40 ans, secrétaire depuis plusieurs années dans une mairie, a perdu la tête. C?était une femme ordinaire, timide et réservée, elle portait le voile. Célibataire, elle subvenait aux besoins de sa s?ur et de ses deux frères depuis la mort de leurs parents. Elle n?était pas particulièrement attirante, mais son patron ne l?a pas pour autant épargnée, le nouveau P/APC était en effet un pervers. Autoritaire, il a placé toute sa famille à des postes clés. Leïla était également harcelée par le frère du maire. Opprimée et persécutée au quotidien, elle a subi en silence cette atteinte à sa dignité sans pour autant céder. «T?es une vraie p? et une grande s... Je sais que tu te laisses aller avec les autres et tu viens jouer aux chastes ici.» Ce sont les obscénités qu?elle entendait sans cesse de la part des deux pervers. Jusqu?au jour où le frère du maire, en présence de son grand frère et de deux autres employés, lui montre son sexe. Abasourdie et choquée, la pauvre femme ne savait plus à quel saint se vouer. Elle rédige un rapport, dépose plainte, mais l?autorité du responsable était influente, il est arrivé à pousser son personnel à signer une pétition qui affirme que Leïla était une folle, qu?elle a perdu la tête et qu?elle parle sans vraiment savoir ce qu?elle dit. Au bout de trois ans de souffrance et d?un suivi psychologique qui n?a pas eu beaucoup d?effet sur elle, Leïla est licenciée par son chef et se retrouve dehors. Aucune suite ne sera donnée à son affaire qu?elle a menée en justice, surtout que les deux témoins ont refusé de témoigner en sa faveur. Elle s?est retrouvée dans une situation de faiblesse, elle a été rongée par la douleur et a fini par perdre vraiment la tête. Actuellement, elle suit une thérapie qui tentera de la ressortir du monde de folie dans lequel elle a trouvé la paix, dont sa conscience l?a privée.