Conséquence La préférence des parents pour le sexe du bébé influe souvent sur l?éducation dispensée à leur progéniture. Dans certaines familles, des filles souffrent du comportement des parents qui n?arrivent pas à être équitables. Leurs frères ont souvent plus de droits qu?elles et peuvent profiter de plusieurs avantages au grand dam des filles qui se sentent souvent frustrées et lésées. C?est le cas de cette jeune femme qui s?est vue obligée de se marier très jeune dans le but d?échapper à cette situation «Mes parents donnaient tous les pouvoirs à mes deux frères, plus jeunes pourtant que moi, pour faire la loi à la maison», se rappelle-t-elle. Elle enchaîne : «Mes parents voulaient tellement avoir des garçons qu?ils ont été jusqu?à nous obliger, ma s?ur et moi, à devenir les esclaves de mes frères. Il fallait non seulement leur laver leurs vêtements, nettoyer leurs chambres et préparer à manger, mais aussi leur obéir.» Les deux filles devaient, d?ailleurs demander l?autorisation de sortie à leurs deux frères «despotes». Pis, les deux frères avaient tous les droits sur leurs s?urs et allaient jusqu?à les corriger en cas de désobéissance. Faïza a, elle aussi, souffert du comportement de ses parents et leur préférence pour le garçon. «Nous sommes trois filles et un garçon à la maison. C?est ma mère surtout qui affichait clairement sa préférence pour mon jeune frère. Tout était pour lui, les jouets, les beaux vêtements et même la part du dessert de ma mère», raconte-t-elle. «Une fois les enfants adultes, précise Faïza, mes parents ont changé vis-à-vis de moi et mes deux s?urs. Ils ont compris que le plus important n?est pas d?avoir une fille ou un garçon, mais de bien les éduquer pour en faire de bons citoyens et des parents responsables». Omar, lui, a 22 ans. Il affirme que ses quatre s?urs, plus âgées que lui, «n?ont pas les mêmes droits que moi». Alors que ses s?urs célibataires gagnent bien leur vie et participent au budget de la famille, Omar, qui ne travaille pas, reste le préféré des parents.