Résumé de la 2e partie n On retrouve sur les lieux de nombreux objets et après 178 heures de travail, leur découverte se révèle être une tombe bien conservée... Une fois enlevée toute la terre, on peut faire le bilan de tous les objets admirables qu'elle contient : des bassins et des coupes en bronze, une coupe en argent, des bracelets en schiste et en perles d'ambre, les éléments métalliques d'un char, et une coupe... grecque. Mais il y a aussi un superbe diadème en or pesant 480 grammes, qui fera s'évanouir Mme Moisson quand on le lui montrera. Le premier vase de bronze est un «cratère», c'est-à-dire un récipient destiné à mélanger l'eau et le vin. Apparu le premier, il n'est pas en très bon état. On peut déduire qu'il a été endommagé, il y a fort longtemps, par la chute du toit qui devait protéger la tombe. Quand le désormais célèbre «vase de Vix» – d'après le nom du village qui domine le site – aura retrouvé sa forme première et sa beauté originelle, on verra qu'il mesure 1 mètre 64 de haut, 1 mètre 27 de diamètre. Il pèse 208 kilos et peut contenir 1 100 litres de liquide. Il est orné de figures de gorgones et d'une frise représentant des guerriers grecs suivant des chars montés par des auriges, tirés chacun par quatre chevaux. Son couvercle est orné d'une figure féminine, que les années avaient enfouie au milieu du cratère, dans la terre et les cailloux... Une pièce vraiment exceptionnelle, et même unique au monde. Commence alors l'étude minutieuse des autres objets découverts dans la tombe. On estime qu'elle date d'au- moins deux mille cinq cents ans. Les bijoux d'or nous en disent plus : un collier doit provenir des rives de la mer Noire, alors peuplées de cavaliers redoutables qui sont tout à la fois d'admirables orfèvres : les Scythes. Une cruche semble originaire d'Etrurie, au cœur même de l'Italie. Indépendamment des objets, on a recueilli des ossements mélangés à des bijoux, un crâne orné du fameux diadème. Le corps a été, au moment de l'ensevelissement, déposé dans une sorte de caisse qui constitue la partie principale d'un char funéraire. Les roues du char, démontées, avaient été rangées le long des parois de la fosse, disons plutôt de la chambre funéraire. On découvrira, en reconstituant ce véhicule destiné à transporter la défunte dans ses déplacements outre-tombe, qu'il comporte un avant-train tournant, innovation qu'on avait crue plus récente de deux mille ans. On en sait bientôt davantage sur la défunte, car plus aucun doute n'est permis : cette tombe est celle d'une femme âgée d'environ trente ans. En général, les tombes dans lesquelles on a découvert des personnages ensevelis avec leur char étaient toutes des sépultures d'hommes. Qui était donc la mystérieuse princesse ?