Critères Pour être considéré comme antiquité, tout objet doit répondre à des conditions précises. Acheter un bel objet d?antiquité à un prix élevé, c?est quand même un plaisir pour certains. Cependant à Oued K?nis, fief des brocanteurs, on se rend compte que le même objet est cédé à prix d?ami. Pour éviter un tel piège, chaque client est censé faire la différence entre un objet d?antiquité et une khorda. Ainsi, selon bon nombre d?antiquaires, «une antiquité est avant tout une question d?âge»: plus l?objet est ancien plus il coûte plus cher. A ce titre, on peut citer certains meubles qui comptabilisent plus d?un siècle. Cependant, l?âge n?est pas la seule condition. Il existe des objets datant du XIXe siècle, mais qui ne peuvent pas aspirer au rang d?antiquités. S?ajoute alors aux critères la signature du maître. «Pour un tableau, il suffit de regarder en bas, quant aux meubles, on examine plutôt le travail et la finition.» Pour le commun des mortels, il faut un temps d?observation pour connaître l?auteur de l?objet. «Un antiquaire, lui, arrive à connaître l?empreinte du maître au premier coup d??il.» Une fois l?auteur connu, on peut alors donner un prix à l?objet. «Bien entendu, plus le maître est connu plus l?article est hors de portée.» Autre critère important, l?état de conservation. Certaines pièces ne valent pas un sou de par leur état. Cela bien qu?elles répondent à toutes les conditions précitées. Toutefois «qui voudrait d?une épave ?». De ce fait, l?état de l?objet s?impose comme condition majeure. Par ailleurs, le style joue également un rôle important. Un Louis XV n?est plus à présenter. Ce style est très demandé, sa réputation n?a pas d?égale. D?ailleurs, les objets de style Louis XV ne restent pas longtemps dans les échoppes. Elles trouvent facilement un repreneur. «Certains les commandent d?avance.» Ainsi, dès que l?antiquaire tombe sur l?objet, le client rapplique tout de suite. Enfin, si un objet remplit toutes ces conditions, «on se retrouve de ce fait devant une merveille qui n?a plus de prix».