On a douté du récit de Poiret au motif qu'il cite d'autres animaux – inconnus à l'époque – le loup et un singe à queue longue. On a écrit aussi que Poiret confondait l'hyène avec l'ours, noms arabes des deux animaux se ressemblant : dubb pour ours et dhuba' pour l'hyène. Mais en 1841, le naturaliste anglais, Edward Blyth, confirme, dans une communication à la Zooligical Society de Londres, l'existence de l'ours de l'Atlas : son rapport se base sur une dépouille d'ours, tué dans les environs de Tétouan, par un soldat anglais du régiment de la reine. Malheureusement, la dépouille a disparu et aucune preuve matérielle n'a pu être produite. Cela n'a pas empêché le naturaliste Heinrich Rudolf Schinz d'utiliser la communication de Blyth, pour introduire l'ours de l'Atlas dans sa classification des espèces, le Synopsis mammalium, sous le nom de ursus crowtheri, en l'honneur du chasseur anglais qui a tué l'ours, Crowther. Cet ours a été, depuis, rebaptisé. Des naturalistes vont continuer à nier l'existence de cet ours, mais les rapports continueront à le nommer, notamment en Algérie. En 1867, le naturaliste J.R. Bourguignat dit avoir retrouvé dans une grotte du djebel Thaya, dans la région de Constantine, trois mandibule d'ours, à côté d'une lampe de fabrication romaine, ce qui confirme, selon lui, le témoignage des auteurs anciens, sur l'existence de l'ours au Maghreb.